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vendredi 20 août 2010

La corruption du système médical français. Témoignage, analyse, réflexions.


Quand on redécouvre la lune.


Allez savoir pourquoi, l’affaire du médiator explose maintenant dans les média et les contre feu
politiques et médicaux sortent du bois, toute réprobation brandies, toutes vertus affichées, toutes
imprécations lancées contre « des dysfonctionnements graves » qui ne doivent plus se reproduire
parole de ministre, d’expert et de responsable de tout poil réunis, d’ailleurs on va bien vite savoir
puisque de toute urgence, une commission d’enquête parlementaire a été créé et on pourra immanquablement
connaître les dysfonctionnements du système et les corriger.


La presse disserte sur les « responsables »,( présumés pour l’instant,) d’où émerge les collusions
du pouvoir et des autorités sanitaires avec le laboratoire Servier, second laboratoire français après
Sanofi, que dirige encore un vieillard de 88 ans, c’est-à-dire susceptible de changer de main sous peu.
Je ne suis pas expert en manipulation du cours des héritages, mais d’autres suivront la chose avec attention.
Je constate seulement que l’opinion suit la version officielle qui conclura à quelques dysfonctionnements
voire à dépister quelques brebis galleuses dans la bergerie pour intenter  un procès exemplaire contre
une personne anonyme ou décédée. (mission d’enquête parlementaire)




Je ne voudrais pas minimiser le mérite de ma consoeur Irène Frachon, mais je ne peux m’empêcher
de penser qu’il y a bien longtemps que la chose était connue et que des pointures financières d’une
 toute autre envergure, n’avaient pas aboutit. Le Médiator est resté sur le marché 33 ans,
soit un tiers de siècle, succédant au Pondéral et à l’Isoméride, du même laboratoire, retirés
 du commerce partout dans le monde et dont il était tout proche. J’ai toujours su que c’était
une amphétamine assimilée puisqu’il m’avait été présenté comme tel, non par le laboratoire,
mais par mon professeur de thérapeutique de l’époque.


Comme cardiologue, je n’avais pas à   prescrire ce type de produit, mais il m’arrivait d’en signaler le
danger à mes correspondants quand je le trouvais dans la liste des médicaments des malades
qu’ils m’adressaient en consultation. Le risque de valvulopathie avec ce produit n’était pas très
documenté mais celui – rare – d’hypertension artériel pulmonaire était associé aux coupe-faims
amphétaminés.(L’appellation chimique « benfluorex » contient le suffixe orex, pour coupe faim).
Bien entendu, je me réjouis qu’un de ces nombreux produits inutiles et toxiques soit retiré du commerce
aujourd’hui, mais je vois bien qu’on se dirige comme d’habitude vers la recherche de quelques sorcières
dont on voudra nous faire croire que l’élimination assainira le système qui retrouvera alors une transparence
qu’il n’a encore jamais eu. En réalité, la gravité du scandale n’est pas ce que l’on croit.
 Le Mediator n’est que la partie immergée de l’Iceberg. 500 à 2000 morts dites-vous ? Sur 33 ans ?
Vous ignorez à ce point combien les médicaments tuent ? Que les malheureuses victimes du
 Mediator m’excusent, mais moi je vois la mort au quotidien, et si chaque cas est toujours vécu
 comme un échec, les 100 hospitalisations annuelles que la CNAM imputent au Mediator me
paraissent bien peu de choses au regard des 300 000 hospitalisations annuelles qui sont dues
aux médicaments. 0,3‰, c’est ce qu’on estime être un risque négligeable dans l’évaluation de
 nos études sur les médicaments ! D’ailleurs, moi qui suis cardiologue à plein temps depuis
plus de 30 ans, je n’ai jamais été capable de rapporter une seule valvulopathie, mon pain quotidien,
au médiator. Suis-je donc à ce point incompétent ? Elles existent, c’est indéniable, et j’en ai peut-être
observé sans en diagnostiquer la cause, perdue qu’elle était parmi toutes les conjectures possibles
dont le diagnostic paraissait secondaire au malade et pour tout dire à moi-même, en regard du
 pronostic et du traitement. Je plaide donc coupable, mais ce qui m’étonne c’est qu’on continue
 à penser que les iceberg flottent à la surface de l’eau, comme les fantômes et les nuages,
et que l’éternuement de la classe médiatico-medico-politique va dissiper tout ça !


pour lire la suite source : Yvon GOUEL


Saint-Paul, le 12/01/2011

Vous pouvez lire aussi:

mardi 29 juin 2010

As t-on vraiment besoin d'attendre qu'ils nous disent quoi faire ?

Mais comment en est-on arrivé là ?

Le chanvre une solution miracle et écologique pour relancer l'économie ?

Rappelons que le chanvre est une plante écologique, supportant le froid, la sécheresse, l’inondation et se cultive sans engrais chimiques.
Il a toutes les qualités : il n’est pas cher, naturel, ne provoque pas d’accoutumance, soigne et améliore la santé.
Question alimentation, le chènevis contient autant de protéine que le soja, tout en étant plus digeste et on peut en faire du lait, ou du tofu. http://www.terredechanvre.com/index.php?lien=cannebier&sous=info

Son huile est riche en oméga 3 et 6 ainsi qu’en acide gamma-linoléique et est une bonne alternance avec l’huile de palme. http://www.certiferme.com/sante/conseil-l-huile-de-chanvre-source-de-sante-mobilite-et-beaute-3-35.html

Côté bâtiment, le béton de chanvre (chènevotte et chaux), et l’isolation végétale a base de chanvre sont une alternative propre au ciment et à la laine de verre. http://www.web-libre.org/dossiers/chanvre-isolant,5282.html

Pour l’habillement, il est une alternative de qualité au coton, et aux tissus synthétiques, gros consommateurs de pétrole. http://www.econo-ecolo.org/spip.php?article1092

Le papier produit avec du chanvre donne 4 à 5 fois plus de cellulose à l’hectare que l’exploitation du « bois à papier » de plus, contrairement au papier « de bois », il ne jaunit pas dans le temps et il est beaucoup plus résistant.
http://www.echosduchanvre.com/N-6/Echosn6p7.pdf

Industriellement, il est une bonne alternative à l’amiante, par exemple pour les plaquettes de freins, ou l’isolation. lien
http://alturl.com/asr4o

Energétiquement, il développe la plus grande biomasse en un minimum de temps, et peut être transformé en carburant.
http://www.alchimiaweb.com/blogfr/graine-de-cannabis-pour-produire-du-bio-carburant/

Et puis bien sur, il est récréatif, moins dangereux que l’alcool, ne provoque pas d’accoutumance (-).
Cultiver en masse ce produit, et le commercialiser semble être devenue une évidence !!!

Pourtant sa production est toujours et encore condamnée,la justice préfère fermer les yeux sur les paradis fiscaux et
le « blanchiment d’argent » des vente d'armes et autres trafics des mafias sans parler des spéculations qui échappent à l'impôt par l'intermédiaire des " gosub (1) " des chambres de compensations.

Cela semble quasi surréalistes dans notre monde en chute libre.

J'oubliais le chanvre est aussi condamné par les fabriquant de  cigarettes .
http://www.lematin.ch/actu/suisse/jean-charles-rielle-rencontre-bernard-rappaz-352424

Comme dit mon vieil ami africain :
« La figue ne tombe jamais toute seule dans la bouche ».
Source : http://www.naturavox.fr/societe/article/mourir-pour-un-peu-de-chanvre

Et si la désobéissance civile de masse étaient bien la seule solution pour imposer des choix de société et non celui d'attendre encore et encore que les politiques arrentent de toujours sauver les banques et autres responsables
des crises successives qui ne font que d'attiser les différences de classe ...




http://www.biopastille.com/

(1) Gosub : Le GOSUB est une commande dans de nombreuses versions du langage BASIC (programmation informatique).
GOSUB permet de créer des sauts afin d'éviter des opérations, par exemple l'enregistrement d'une transactions financières, afin de la faire transiter part une chambre de compensation pour qu'elle échappe au bases de données des banques .
La commande GOSUB est aussi pratique pour remplir la même fonction à plusieurs reprises dans un programme BASIC sans dupliquer le code .

écoutez : l'interview  -  http://bit.ly/fMZ7wa

à voir
" Smoke weed everyday"
Documentaire Arte sur l’utilisation du cannabis à travers les âges...
http://www.agoravox.tv/culture-loisirs/culture/article/smoke-weed-everyday-28380

europe-mon-plaidoyer-pour-les-plantes-medicinales

samedi 29 mai 2010

Vivre en autonomie, produire son électricité..son chauffage et gérer l'eau , une réalité !




L''autonomie a toujours été relative à nos besoins et ce n'est pas H.D Thoreau pionnier de la décroissance dans son livre Walden qui dirait le contraire. Cependant, ces dernières années, le développement de certaines technologies, l'accès à l'information ultra rapide, et les volontés de mettre en place des modes de fonctionnements écologiques, tous ces facteurs ont permis la démocratisation des moyens pour vivre en autonomie .

En dehors des cités, nous avons la possibilité de nous "désabonner" des certains services par un équipement en matériels alliant les nouvelles technologies: panneaux solaires, batteries, téléphonies mobile... et des moyens plus traditionnels comme le chauffage au bois et les toilettes sèches. C'est toutes ces techniques que nous allons aborder et développer sur cette page.

Avant tout chose il est important de comprendre et découvrir comment s’orienter vers un bâtiment à basse consommation en répondant à ses besoins par des dispositifs de production d’énergies renouvelables.

Les alternatives :

Un domaine détient un certain potentiel énergétique qu’il est possible d’utiliser pour nos besoins. Il y a quelque chose d’équivoque dans le fait de bruler du charbon pour chauffer de l’eau par un beau jour ensoleillé ; ou de bruler de l’huile pour chauffer une maison si un cours d’eau assez rapide coule dans les environs ; ou à utiliser le courant électrique du circuit pour faire tourner un moulin ou un métier à tisser s’il y a près de chez vous une possibilité d’énergie éolienne ou hydraulique.

On trouve plutôt l’énergie hydraulique dans les régions vallonnées et pluvieuse et l’énergie éolienne dans les pays plats. Mais n’utiliser jamais le vent là ou il y a de l’eau, pour la simple et bonne raison que le vent est inconstant alors que l’eau est relativement sure et constante. Et là ou brillent les chauds rayons du soleil, il est ridicule de ne pas les utiliser. Il est manifestement improductif de dépenser de l’argent pour faire chauffer de l’eau dans un réservoir alors que votre toit de tôle ondulée est si chaud que vous ne pouvez y poser votre main. L’une des caractéristiques des sources d’énergie naturelle c’est qu’elles s’adaptent beaucoup mieux à une petite exploitation qu’à une grande.

On tirera, par exemple, beaucoup plus d’énergie d’une quelconque rivière en la parsèment d’une centaine de petits barrages et moulins à eau plutôt qu’en en construisant qu’un seul gros, qui ferait tourner plusieurs immenses turbines. De même, on peut capter l’énergie éolienne, mais uniquement avec des myriades de petits moulins à vent : pas avec un moulin géant comparable à une centrale électrique. Dans une ville, chaque maison pourrait posséder un toit solaire et en tirer une bonne partie de son énergie, mais un collecteur solaire, assez grand pour alimenter toute une ville, restera toujours du domaine de la fantaisie. Des fermes dispersées dans la campagne peuvent facilement produire elles-mêmes leur gaz méthane, mais il serait ridicule et peu rentable d’envisager de transporter les excréments provenant de centaines de fermes à une station centrale qui ferait du gaz et le restituerait. Donc, surtout pour celui qui vit en autarcie, ces "sources d’énergie de remplacement" s’imposent.

Les énergies naturelles :

Il est presque toujours préférable de combiner plusieurs sources d’énergie plutôt que de se concentrer sur une seule. Vous pourriez, peut-être, avoir un grand fourneau à bois pour faire la cuisine et de chauffer de l’eau pour la laiterie, la boucherie, la salle de bains et la buanderie. Si, avant qu’elle ne passe dans le fourneau, vous préchauffez cette eau à l’aide d’un panneau solaire installé sur un toit, vous consommerez moins de bois.
Et ce serait parfait si vous aviez une installation qui produit du méthane à partir des excréments humains et animaux pour faire bouillir l’eau chaude qui sort de votre fourneau et que vous utiliserez pour stériliser les ustensiles de votre laiterie. Vous pourriez aussi vous servir d’une pompe à vent pour amener dans la maison l’eau pure et claire qui coule au fond de votre domaine au lieu de devoir vous contenter de celle légèrement polluée qui descend des collines. Et que pensez vous de l’idée d’éclairer vos bâtiments en utilisant la rivière qui passe dans les environs pour faire tourner une turbine ? Tout cela est possible, relativement bon marché et rentable, car vous économiserez de l’agent sur l’énergie que vous devriez normalement acheter.
Economiser l’énergie :

Avant de mettre au point des systèmes raffinés pour obtenir de la chaleur à partir de sources naturelles, il faut d’abord être sur que la chaleur va rester dans la maison. Pour conserver la chaleur, il n’y a rien de mieux que des murs très épais, en torchis, en pierre, en pisé ou en brique, avec des petites fenêtres et un toit en chaume. Les minces murs modernes en brique creuse ou les panneaux en béton n’isolent bien que s’il contiennent à l’intérieur de la mousse de plastique ou un quelconque matériel isolant ; même chose pour le toit. Les grandes fenêtres panoramique qu’adorent les architectes à la page sont de terrible gouffres à chaleur. Le paysan, qui travaille à l’extérieur la plus grande partie de la journée, comme nous étions tous déstinés à le faire, veut se sentir vraiment à l’intérieur quand il rentre ; il jouit tant et plus du panorama et il en fait d’ailleurs partie lorsqu’il est dehors.

Les immenses cheminées, très romantique et parfaites quand on dispose à volonté de bon bois sec, expédient la plus grande partie de la chaleur qu’elles produisent vers le ciel ; elles sont injustifiable dans notre monde bientôt à cours de combustible. Les maison très allongées gaspille également de la chaleur. Une configuration compact est de loin préférable. Un bâtiment rond perdra moins de chaleur qu’une construction carrée, car il y a une plus petit surface comparé à son volume. Enfin, il est toujours plus avantageux d’avoir la source de chaleur principal au milieu du bâtiment plutôt que contre un mur extérieur.

De nos jours, l’isolation est obtenue grâce à des produit sophistiqués et très couteux. Mais nous pouvons nous mettre à la recherche de matériaux plus naturels. Et partout ou pousse le chêne-liège, on devrait le cultiver car il produit en grande quantité un excellent matériel isolant.
Revivre à la campagne

La suite ICI : http://alturl.com/kbuob

dimanche 3 janvier 2010

Crise économique et fin de la valeur travail

Après le choc, l’effondrement ? Docu sidérant qui annonce la « décadence » de nos

par David Aubrun, jeudi 27 janvier 2011, 17:26
Catégorie: CITOYEN, EDITO •
En ce moment, les documentaires regorgent d’audaces et de pertinences pour décrypter le monde contemporain sous son angle économique. Aussi, on a pu voir, « La mise à mort du travail » de jean-robert Viallets. Celui-ci, observait avec minutie, la souffrance des salariés exprimée lors des consultations hospitalières de Marie Pezé, ainsi que les processus d’aliénation en oeuvre dans une entreprise de service comme (Carglass). Leader mondial dans son domaine et qui travail à flux tendu, où l’homme est réduit à la répétition aliénante d’un même geste et d’une même parole. Filmant, la scène de recrutement avec son cynisme sous-jacent, où seul les plus soumis et capable de dénoncer les autres seront admis, par un jeu de questions pièges et détournées. Décryptant par ailleurs, l’idéologie du client roi comme un slogan détourné du management pour faire accepter toujours plus d’exigence au travail. Le travailleur étant lui aussi un client et ainsi, lui casser toute possibilité d’analyse de sa situation face à une nouvelle norme piégée, qui annoncerait une nouvelle forme d’esclavagisme moderne. Débordement qui n’aurait pour seule finalité, la maximalisation des profits dévolus aux actionnaires.
Pour nous entraîner après, chez le fabricant de matériel de manutention Fenwick et leur managment aux  effets dévastateurs d’un capitalisme financier qui exige des taux de rentabilité au mépris de la réalité du travail. Désormais filiale d’un groupe allemand détenu par deux fonds d’investissement américains, le film, montrait l’archétype de l’entreprise mondialisée condamnée, selon l’expression de l’économiste Frédéric Lordon, à « dégorger du cash » pour permettre à ses actionnaires de « se payer sur la bête » et de faire dire à Christophe DEJOURS, psychanalyste du travail, que maintenant sont réunis tous les signes de la décadence de nos sociétés.

La mise à mort du travail – France Inter
http://www.dailymotion.com/swf/xaxhwo
par france-inter


Autre documentaire passé sur arte , que je vous conseilles vraiment, par le cynisme de ces acteurs (traders) qui se retrouvent à accuser les politiques de leur permettre de créer les conditions ultime de la prédation du monde et cela comme bon leur semble et maintenant plus que jamais. Impressionnant de franchise. Lien ci-dessous et un article excellent de malakine en fin d’article sur le sujet.
Débat (Les banquiers sont-ils des voleurs)
Durée: 26min
http://videobam.com/tkQKn

Les invités :

Dirk Müller
« Mister DAX » courtier francfortois, travaille pour le broker ICF, auteur de Crashkurs Cashkurs.

Marc Fiorentino
Diplômé d’HEC, Marc Fiorentino commence sa carrière en 1983 comme directeur adjoint de la Bank Of America France. En 1986 il devient premier Vice President de Drexel Burnham Lambert, responsable du département des marchés dérivés. En 1990 Marc Fiorentino rejoint Painewebber International en tant que Directeur Général puis Président Directeur Général. De 1994 à 1998 il prend en charge la présidence en France de Smith Barney et Smith Barney Asset Management et suite à la fusion avec Salomon Brothers, il est nommé Président Directeur Général de Salomon Smith Barney France. Il a dirigé des banques d’affaires américaines pendant 15 ans avant de créer en 1999, Euroland Finance, société de Bourse, membre d’Euronext Paris, spécialisée sur les petites sociétés cotées.
En 2007 Marc Fiorentino crée Allo Finance site de conseil financier.
Il est chroniqueur sur BFM, tous les matins, et à la Tribune.
Marc Fiorentino est auteur de trois ouvrages :
« Guide pratique d’utilisation des options devises » (Masson) (1985)
« Tu seras un homme riche mon fils » (Boutin Editeur) (2005)
 » Un trader ne meurt jamais  » (Robert Laffont) (2009).
Qui veut gagner des milliards ?

Réalisé par Antoine Vitkine
Durée: 45min

Un an après la chute de Lehman Brothers, la vie quotidienne de la City de Londres, où la crise n’a strictement rien changé.
Sur quelques kilomètres carrés au bord de la Tamise, la City de Londres représente la plus grande concentration de banques au monde, employant 300 000 personnes de toutes nationalités et brassant, chaque jour, des centaines de milliards de livres sterling. Bien que les excès des banques aient entraîné une crise économique majeure, et en dépit des pressions internationales, la City refuse d’être soumise à quelque régulation que ce soit. Tout semble y avoir recommencé comme avant : banquiers surpayés, fonds spéculatifs, pratiques risquées… Plongée au coeur d’un univers aussi feutré que cynique, ce film cherche à comprendre pourquoi. Il raconte comment ce petit bout d’Angleterre est devenu, au fil des décennies, la capitale du système bancaire mondial et pourquoi il a fini par oublier sa mission première : financer l’économie.
(France, 2009, 45mn)
ARTE F
Réalisateur: Antoine Vitkine
Moi et ma banque

Réalisé par Isabelle Vigouroux
Durée: 45min 



Si même les traders annoncent le pire …(lien blog)
http://horizons.typepad.fr/accueil/2009/10/si-mme-les-traders-annoncent-le-pire.html


Mardi soir, ARTE après deux documentaires consacrés à la banque, l’un sur les relations douteuses entre les banquiers et leurs clients, l’autre à la vie de la City de Londres où un an après la crise rien n’a changé, a diffusé un débat hallucinant de franchise et de cynisme avec deux traders, dont le très médiatique Marc Fiorentino.
Le présentateur comptait apparemment mettre ces deux invités en position d’accusés et, à sa grande surprise, ceux-ci non seulement ont assumé avec un parfait cynisme toutes les dérives de la finance mais ont vigoureusement accusé les politiques d’irresponsabilité pour ne pas avoir pris les mesures qui s’imposaient au moment du sauvetage du système financier l’an passé.
Les propos des traders décrivent parfaitement la situation de double contrainte dans laquelle l’économie mondiale se trouve, ce qui l’empêche de réagir et lui fait attendre la prochaine catastrophe avec fatalisme.
Le premier élément du problème tient à la conscience partagée du caractère profondément nocif de la finance de marché. Fiorentino a ainsi expliqué avec une bonne foi désarmante, que oui, les banques se servent en frais financiers divers et variés sur le compte de leurs clients, parce qu’il faut bien servir la rentabilité voulue aux actionnaires !
A entendre les traders, il était évident que la pyramide de dettes accumulées allait tôt ou tard s’effondrer en emportant avec elle tout le système. Comme il est tout aussi évident que, rien n’ayant changé, un nouvel effondrement se produira bientôt. Pour nos deux traders, il est évidemment urgent de ramener la finance à la raison par des réformes drastiques pour l’obliger à revenir à son métier de base, à savoir le financement de l’économie réelle.
La seconde contrainte tient à la dépendance des économies occidentales à la finance. Ce sont les excès de la finance qui ont permis de connaître une illusion de croissance au cours de la décennie 2000 (financée par la surconsommation américaine à crédit) Sans bulles et cet excès de mauvaises dettes, il n’y a plus d’espoir de croissance. Et quand bien même elle voudraient s’en passer qu’elles ne le pourraient pas. Cette industrie est nécessaire au financement de l’endettement des Etats, mais aussi aux économies dans leur globalité. Ni le Royaume-uni, ni les Etats-Unis ne pourraient vivre sans les revenus générés captés par la City et Wall-Street. A la moindre réglementation qui aurait pour effet de limiter les profits, les banques migreront vers Singapour ou Dubaï, comme elles ont migré vers Londres il y a 20 ans. Ajoutons à ce tableau déjà noir, la consanguinité du lobby financier avec les sphères gouvernementales et on comprends pourquoi rien ne s’est passé depuis un an.
Cela on le savait déjà plus ou moins. Ce qui est stupéfiant, c’est l’aveu d’incompréhension des traders. Ils savent qu’ils évoluent dans un délire malsain et que leurs activités si lucratives ont failli causer un effondrement complet de l’économie il y a un an. Au lieu de les sanctionner durement comme ils pensaient le mériter, non seulement, on les laisse continuer, mais on leur offre des conditions de marché exceptionnelles pour pouvoir se gaver comme jamais ! Ils ne comprennent tout simplement pas pourquoi on les laisser continuer !!
Mais n’attendons pas d’eux la moindre autorégulation. Le trader est par essence cynique. Tant qu’il gagne, il joue. Il jouera et gagnera jusqu’à la catastrophe finale. C’est la loi du marché qui veut ça …
La prochaine catastrophe est prévue mais elle ne les inquiète guère, probablement parce qu’ils ont déjà gagné assez pour se mettre à l’abri du besoin sur dix générations. Ils nous annoncent donc avec un sourire tranquille que la croissance financée à crédit depuis 20 ans devra se payer par une récession d’une période de quelques années pour rembourser les dettes. Pire. La « patate chaude » de la dette ayant été refilée aux Etats, tous se retrouvent dans la situation d’un pays en voie de développement aux prises avec le FMI, dans une situation à l’argentine. Les Etats sont en situation de faillite virtuelle et devront annuler leurs dettes ou être étranglés.
Entendre des traders reprendre le discours de Frédéric Lordon a quelque chose de très déstabilisant, surtout quand l’un d’eux en appelle lui aussi au “soulèvement”  : “L’Etat devrait intervenir mais il ne le fait pas. Je ne sais pas d’où la pression devrait venir … Peut-être des citoyens, mais apparemment les citoyens n’y sont pas prêts”

source : http://tulipe7.free.fr/
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