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vendredi 22 avril 2011

Attac et les Amis de la Terre lancent la campagne «A nous les banques !»

Face à la démission du G20, Attac et les Amis de la Terre lancent la campagne « A nous les banques ! » pour un contrôle citoyen du système bancaire
Paris, le 14 avril 2011 – Les ministres des Finances et gouverneurs de Banque centrale des pays du G20 se réunissent aujourd'hui à Washington, pour la deuxième fois depuis le début de la présidence française du G20. Alors que les 20 ont renoncé à lutter contre la spéculation et à contrôler sévèrement l'activité de la finance, les Amis de la Terre France et ATTAC France appellent à la mobilisation autour d’une campagne commune : "A nous les banques". S’ouvre aujourd’hui un mois d’évaluation citoyenne des banques, à l’aide d’un questionnaire envoyé par les associations et les citoyens aux directions générales des principaux groupes bancaires opérant en France. Une vingtaine de questions est posée pour faire la transparence sur les conséquences sociales et écologiques de leurs pratiques. Nous attendons leurs réponses dans un délai d’un mois, au terme duquel nous les publierons avec nos commentaires.
Les sommets passent et, en dépit des promesses, on attend toujours la mise en place de mesures significatives réellement contraignantes pour les milieux bancaires et financiers.
Alors que les peuples subissent les conséquences écologiques et sociales de la crise, la responsabilité des acteurs financiers, en particulier celle des banques privées, n'a toujours pas été reconnue par les gouvernements. En plaçant la rentabilité financière au centre de leur politique d'investissement, au détriment des critères sociaux et environnementaux, les banques financent des entreprises et projets controversés, qui polluent l'environnement, accaparent des terres et violent les droits des communautés locales. Cette loi du profit à tout prix conduit également les banques à risquer les dépôts des particuliers sur les marchés financiers ; les actionnaires gagnent à tous les coups, la collectivité et les usagers étant mis à profit pour payer en cas de perte. Enfin en s'implantant dans les paradis fiscaux et en facilitant l'évasion fiscale, elles privent les États d'importantes recettes fiscales, alors que l'impôt reste le principal instrument de redistribution des richesses et de financement des services publics.
Spéculation et prises de risques, politique vis-à-vis des clients, relation avec les salariés, impact écologique et social des financements, démocratie dans le fonctionnement, autant d'aspects sur lesquels les banques sont interpellées dans un questionnaire élaboré par ces associations et mis à la disposition du grand public. Les usagers sont invités dans le mois qui vient à se saisir de ce questionnaire pour interpeller leur banque sur ses pratiques. Au terme de ce mois les réponses reçues seront rendues publiques, afin que chacun puisse juger par lui-même du fonctionnement de sa banque. Dans le cadre de cette campagne commune, ATTAC et Les Amis de la Terre proposent également un certain nombre d'alternatives concrètes, indispensables : l'établissement d'une taxe sur les transactions financières, l'encadrement strict des produits dérivés, l'encadrement des activités et le plafonnement les rémunérations des traders et des dirigeants des banques. Thomas Coutrot, coprésident d’Attac France, commente : « Nous voulons donner aux citoyens des outils pour exiger du système bancaire un comportement responsable. L’opacité et la rapacité des banques ne sont plus supportables. Salariés des banques, usagers, associations, travaillons ensemble à montrer qu'une autre banque est possible ».
Juliette Renaud, chargée de campagne sur la Responsabilité des acteurs financiers aux Amis de la Terre complète : "Il est grand temps d'aller demander des comptes à nos banques. Face aux dérives du secteur bancaire, il est plus que jamais nécessaire d'instaurer un contrôle citoyen, qui permettra de s'assurer que l'argent déposé dans les banques est réutilisé dans l'intérêt public, sans danger ni pour les peuples, ni pour la planète". Face à l'importance du lobby bancaire et financier, qui bloque toute tentative de régulation, Les Amis de la Terre et ATTAC appellent les usagers, les salariés et les associations à s'unir pour exercer une vraie pression sur les banques et les pouvoirs publics : "A nous les banques !"
Contacts presse :
Caroline Prak, Les Amis de la Terre, 06 86 41 53 43 – 01 48 51 18 96
Thomas Coutrot, ATTAC, 06 24 56 79 32
 questionnaire_banques_adt-attac.pdf

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source 


Procès Clearstream : « Le Bal des menteurs », par omission 

Par Augustin Scalbert | Rue89 | 02/03/2011 | 20H37

Retracer le procès Clearstream en marge des audiences de 2009, interroger presque tous ses acteurs et en faire un film qui sort deux mois avant le procès en appel : brillante idée qu'a eue le journaliste, réalisateur et producteur Daniel Leconte. Dommage que son long-métrage comprenne quelques erreurs et omissions plutôt dérangeantes.
« Le Bal des menteurs » n'est pas seulement un film bien titré, grâce à une citation d'Imad Lahoud qui résume bien les jeux de dupes ayant abouti à la seconde affaire Clearstream, celle qui a vu d'éminents représentants de la droite chiraquienne s'emballer sur de faux listings pour affronter la droite sarkozyste.
C'est aussi un film bien mené, qui parvient à tenir le spectateur en haleine pendant près de deux heures alors que l'affaire est excessivement complexe.

Une intrigue incroyable mais vraie

Il faut dire qu'un ancien Premier ministre prévenu dans un procès où l'actuel président de la République est partie civile est une intrigue incroyable, mais vraie. Sans parler des autres prévenus (Jean-Louis Gergorin, Imad Lahoud), du mystérieux témoin Philippe Rondot et des ténors du barreau multipliant les effets de manche.
La plupart des acteurs du procès (sauf Villepin, Rondot et Robert) ont accepté de répondre à des questions après les audiences, mais avant le jugement. (Voir la bande-annonce)
Malheureusement, la complexité de cette affaire a conduit Daniel Leconte à faire quelques erreurs. De détail, parfois. Ainsi, affirmer que le journaliste Denis Robert a reçu de l'auditeur Florian Bourges « des listings vierges » est tout simplement une réécriture de l'histoire.
Ces listings n'étaient pas vierges, ils contenaient des milliers de lignes de comptes ayant transité par la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream. Ce n'est qu'après, probablement par la main d'Imad Lahoud (condamné à trois ans de prison dont dix-huit mois avec sursis et 40 000 euros d'amende), qu'ils ont été falsifiés.

Villepin coupable, mais innocenté

Plus dérangeant est le traitement réservé à Dominique de Villepin (relaxé) dans le film de Daniel Leconte. En gros, il est coupable, mais la justice ne peut pas le prouver.
Daniel Leconte s'en explique dans le dossier de presse de son film. A une question du critique Antoine de Baecque, il fait une réponse étonnante :
« On voit une enquête se développer, qui implique un quasi-coupable, Villepin, puis vous soulignez comment le même homme se sort du piège et se transforme en vainqueur…
– Disons que le film accuse ce retournement, un peu plus peut-être que le procès lui-même. Pourquoi ? Et bien d'abord parce que ce sont les acteurs eux-mêmes qui en ont décidé ainsi. Peut-être aussi parce que le film est plus propice que l'audience pour faire émerger cette impression. […] »
Puisqu'il le reconnaît… Mais comment ne pas penser à la phrase du procureur de la République, Jean-Claude Marin, lorsqu'il annonce son intention de faire appel du jugement ?
« Le tribunal a innocenté Dominique de Villepin, la justice ne l'a pas encore fait. »

Après le jugement : Marin seul vaincu, Sarkozy magnanime

A propos du procureur Marin, on manque sauter au plafond quand Leconte le présente comme le seul à subir une défaite avec la relaxe de Villepin. Sarkozy, lui, semble magnanime quand son avocat annonce qu'il ne fera pas appel.
C'est oublier un peu vite le lien de sujétion qui existe, en France, entre le parquet et l'exécutif – même si, bien sûr, rien ne prouve que le président de la République ait demandé au procureur d'interjeter appel. Quand le jugement a été rendu, en janvier 2010, la plupart des observateurs ont considéré qu'il s'agissait d'un revers pour Sarkozy.
Une dernière erreur, et pas des moindres : pourquoi le conseiller juridique du film, Me Richard Malka, n'est-il pas crédité au générique ? Est-ce parce qu'il est aussi l'avocat de Clearstream, et qu'il apparaît es qualité dans le film ?

 





Tant qu'il y aura des paradis fiscaux ! (as long as there are tax havens !)

Y'aura pas de justice .
Le seul-moyen pour lutter contre les paradis fiscaux pourrait être de couper leur source d'alimentation. c'est en contrôlant les chambres de compensation type Clearstream et euroclear .
http://on.fb.me/goGjCu
there will be no justice.
-The only way to fight against tax havens could be cutting their food supply. is controlling the clearing house Clearstream and Euroclear type.
http://www.attac.org/

Documentaire belge.
De Reagan à Clinton, de la FED à la banque mondiale, tout ce qu'il y a à savoir sur la mondialisation, l'influence des marchés financiers, la fameuse bulle financière, et leurs impacts sur nos vies est expliqué de manière claire et simple dans cet excellent reportage qui contient, entre autres, une interview de Serge Halimi.

Vous ne verrez pas ça souvent à la télé...
Préparez-vous, ça fait froid dans le dos.

http://videobam.com/qELHk
Les nouveaux maitres du monde, The new masters of the world
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