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lundi 31 décembre 2012

Le Rendement des éoliennes multipliées par 3 grace à l'invention d'un chercheur japonais

L’invention d’un chercheur japonais, Yuji Ohyav, travaillant à l’Université de Kyushu, a permis de faire un grand pas en avant car elle permet de multiplier le rendement des éoliennes d’une nouvelle génération capable de produire de 2 à 3 fois plus d’énergie.

 L’invention d’un chercheur japonais, Yuji Ohyav, travaillant à l’Université de Kyushu, a permis de faire un grand pas en avant car elle permet de multiplier le rendement des éoliennes d’une nouvelle génération capable de produire de 2 à 3 fois plus d’énergie. L’invention est aussi simpliste que génial. Il suffit d’ajouter une paroi, une sorte de court cylindre de forme conique appelle « lentille » positionné autour des palles.
L’ajout de cette « lentille » ( "Wind Lens" ou « Wind Lens Turbine » en anglais) permet de créer une zone de dépression qui aspire le vent, concentrant et accélérant le flux à travers les hélices. À l’instar d’une lentille optique qui a pour caractéristique de faire converger les rayons lumineux, la lentille à éolienne agrège les flux de vent.


 Les opposants reprochent aux éoliennes classiques d’être bruyantes, or l’ajout de la lentille contribue à réduire le bruit de manière significative permettant ainsi leur utilisation même dans les zones urbaines (comme cela a été déjà fait à Saint Sébastien - Espagne en 2010) !

Pour rappel :
La Navarre a produit (en début 2012) 81,1% de son électricité à partir des renouvelables et va passer à 100% dès 2020 ! << vidéo à regarder >> Outre le gain en énergie produite, l’éolienne à “lentille” permettrait aussi de faire baisser le coût de production. Les promoteurs de la technologie parlent de ramener directement ce coût à hauteur du charbon, sans subventions.

Une éolienne est capable de capter maximal 59,3% de l'énergie cinétique (Loi de Betz).

Suite à l’accident de Fukushima le gouvernement japonais a lancé un grand plan de fermeture des différentes centrales nucléaires qui sont installées sur l'archipel nippon.

Les éoliennes avec « lentille » sont particulièrement efficace avec des vents faibles comparé aux éoliennes classiques, grâce à la lentille qui crée une zone de dépression qui aspire le vent, concentrant et accélérant le flux à travers les hélices.

Forte de ce succès, l’équipe de M. Ohya planche actuellement sur la création d’un champ d’éoliennes, capable de produire jusqu’à 500 MW d’électricité, soit l’équivalent de la production énergétique d’un réacteur nucléaire.



Des brevets ont été déposé

20120086216 - Fluid machine, wind turbine, and method for increasing velocity of internal flow of fluid machine, utilizing unsteady flow

Brevet en format PDF

Brevet 3621975 Name : Wind Power Generator
Japon, Etats-Unis, Chine et Hong Kong ainsi en Europe

Mes recherches m’ont amené à découvrir un autre modèle d’éolienne, également breveté, reposent sur un concept assez proche. Ce modèle inventé par une société américaine à l’inconvénient d’être bien plus encombrant par rapport au modèle développé par le chercheur japonais Yuji Ohyav .




Pourquoi ne pas utiliser ses nouvelles éoliennes en France ?

Les gens qui souhaitent investir dans l’énergie éolienne (taille industrielle) en France sont confrontés à un parcours d’obstacles administratifs et législatifs invraisemblable !

http://parlonsenergie.wordpress.com/tag/eolienne/
Le Grenelle II été source d’inquiétude pour les professionnels de l’éolien.
En plus de différentes contraintes administratives et financières, deux points particuliers risquent d’entraîner un frein brutal à l’éolien.

Premièrement : l’interdiction d’exploitation de l’éolien à moins de 500m d’une zone destinée à l’habitation. Il est très surprenant qu’il n’ait pas été laissé plus de flexibilité aux communautés pour définir elles-mêmes leurs limites. D’autant que l’appellation « destiné à l’habitation » est un terme très vague. Cela va éliminer un grand nombre de sites possibles, notamment dans les secteurs à habitats dispersés.

Deuxièmement, un parc éolien ne pourrait pas être installé s’il comprend moins de 5 éoliennes. Là encore, l’inflexibilité de cette mesure est incompréhensible.

Pour nombre de professionnels et associations, l’avis est unanime : « Une règlementation doit exister, mais dans un cadre cohérent et adapté. Ce n’est pas le cas ici. »

Le potentiel pour augmenter le rendement de éoliennes ne semble pas encore épuisé comme démontre la vidéo suivante dans la quelle on évoque le facteur 4 avec une « FloDesign Wind Turbine » comparé aux éoliennes classiques (facteur 1). http://youtu.be/8AMvwXaQ2y0

Es un hasard que la grande presse ne parle pas des éoliennes à « lentilles » ?

A quand la transition énergétique vers les énergies renouvelables en France ?

Le gouvernement doit agir, enfin !
  source

Autres sources :

Renewable Energy Wind Power

Application of the Wind Lens to mid to large size wind turbines

Energie éolienne : un nouveau design pour un nouveau souffle

Wind Lens’ Wind Turbine Could Boost Energy Generation 300%

Yuji Ohya

WindTamer Turbines

Nuovi impianti eolici FloDesign Wind Turbine

Des “lentilles” pour augmenter la rentabilité des éoliennes

l'énergie éolienne

Eolienne à lentille

mercredi 14 novembre 2012

nouveau processus de stockage de l'énergie solaire, grâce à l'oxyde de fer !

Actuellement, l’énergie solaire, irrégulière, produit directement de l'électricité, qu'on ne sait pas stocker. L'une des solutions est de produire de l'hydrogène mais le prix de cette transformation est trop élevé, sauf si l'on trouve un moyen de réduire le le coût. C'est possible, affirme une équipe suisse, qui vient de montrer comment transformer l’énergie solaire en hydrogène à partir de rouille et d'eau…
 
L’utilisation de l’énergie solaire est une alternative à l’énergie fossile. Mais difficile à stocker, elle n'est utilisable qu'en instantané et lorsque le temps le permet. Il existe toutefois un moyen de stockage, sujet à de nombreuses recherches. Il s’agit d’utiliser le solaire pour électrolyser l’eau et former de l’hydrogène. Un procédé parfait sur le papier : on utilise l’énergie solaire pour créer un carburant sans empreinte carbone et hautement énergique. Mais les procédés de transformation du solaire à l’hydrogène sont excessivement onéreux et le rendement est faible.
Alors, l’électrolyse de l’eau par l’énergie solaire restera-t-elle un processus onirique ? Rien n’est moins sûr. Une équipe de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) développe une technique d’utilisation de l’énergie solaire pour produire de l’hydrogène à base de rouille et d’eau ! Produit peu cher et facilement utilisable, l’oxyde de fer pourrait ainsi trouver un usage inattendu. Le dispositif, encore à l’état expérimental, est décrit dans un article paru cette semaine dans le magazine Nature Photonics.
L’idée de transformer l’énergie solaire en hydrogène n’est pas nouvelle. Cela fait plus de 40 ans que les scientifiques y travaillent. L’EPFL a rejoint l’équipe de Michaël Gratzel qui inventa la cellule tandem photoélectrochimique (Pec) dans les années 1990. Dans ce petit dispositif, autonome, les électrons produits sont utilisés pour casser les molécules d’eau.
Les scientifiques suisses, dont Kevin Sivula produisent de l'hydrogène à partir de l'énergie solaire, de l'eau et de la rouille. Un moyen écologique et peu onéreux de produire de l'énergie propre.
Des scientifiques suisses, dont Kevin Sivula, produisent de l'hydrogène à partir de l'énergie solaire, de l'eau et de la rouille.
 Un moyen écologique et peu onéreux de produire de l'énergie propre. © EPFL (capture d'écran de vidéo)
 
Dans la solution électrolytique, deux couches distinctes génèrent des électrons quand elles sont stimulées par la lumière. D’une part, un oxyde semi-conducteur supervise l’évolution de la réaction de l’oxygène et une cellule sensibilisée au colorant libère l’hydrogène d'autre part. D’après Kevin Sivula, un des auteurs de la publication, « le système est très intéressant d’un point de vue théorique mais cela coûterait 10.000 dollars de produire 10 cm² de surface ».
« L'oxyde de fer est l'un des pires semi-conducteurs ! »
Sivula et ses collègues ont ainsi volontairement limité leurs recherches à des matériaux peu onéreux et de grosse production. Dans leur cellule, le semi-conducteur qui gère la réaction de l’oxygène n'est que de l’oxyde de fer, autrement dit de la rouille. Pour l’instant, le rendement maximal de l’électrolyse est de 3,1 %, mais l’équipe suisse est confiante. « Avec notre concept moins onéreux basé sur l’oxyde de fer, nous espérons obtenir un rendement de 10 % dans quelques années, pour moins de 80 dollars par m². »
L’oxyde de fer est-il l’élément parfait ? Pas tout à fait. « C’est stable et abondant, il n’y a pas de risque que ça rouille davantage ! Mais c’est l’un des pires semi-conducteurs disponibles ! » admet Kevin Sivula. En conséquence, l’oxyde de fer utilisé dans la réaction redox n’est pas exactement la rouille que l’on trouve sur un clou. L’oxyde est renforcé avec de l’oxyde de silicium, d’aluminium et de cobalt. D’après l’équipe, ces traitements optimisent les propriétés électrochimiques du matériau et sont faciles à appliquer. La deuxième couche du dispositif est constituée d'un colorant et de dioxyde de titane, ce sont les ingrédients de base d'une cellule solaire à colorant.
Si l’oxyde de fer est révolutionnaire, le temps nous le dira. Ce qui est certain, c’est que ce procédé est basé sur deux oxydes (fer et titane) dont de nombreuses études feront rapidement progresser la technologie. 

L'électrolyse de l'eau est une technique qui sépare le dihydrogène (H<sub>2</sub>) du dioxygène (O<sub>2</sub>), les deux composés de l'eau, à partir d'un courant éléctrique. ©&nbsp;Wikipédia, Licence art libre
L'électrolyse de l'eau est une technique qui sépare le dihydrogène (H2) du dioxygène (O2), les deux composés de l'eau, à partir d'un courant électrique. © Wikipédia, Licence art libre



vendredi 9 novembre 2012

la fusion nucleaire

Le soleil, siège de nombreuses réactions de fusion nucléaire
L'humanité est confrontée à un défi grandissant : celui de la demande énergétique.

La fusion nucléaire (dite parfois thermonucléaire) est, avec la fission, l'un des deux principaux types de réactions nucléaires appliquées. Il ne faut pas confondre la fusion nucléaire avec la fusion du cœur d'un réacteur nucléaire qui est un accident nucléaire particulièrement redoutable.





 le projet actuellement le plus soutenue en France avec ce genre de technologie, c'est ITER, d'areva.

 La fusion nucléaire et le projet ITER.

 ( Phénomènes physiques en jeu )


Une réaction de fusion est possible, à partir de noyaux légers, libérant ainsi de l’énergie.
La seule réaction de fusion à avoir un seuil en énergie suffisamment bas, pour être envisageable en pratique, est la réaction de fusion entre les noyaux de deutérium et de tritium. Cette réaction ne peut se produire que si les atomes de deutérium et de tritium sont complètement ionisés, et n’est utilisable pour produire de l’énergie que si l’on maintient confiné et suffisamment chaud (température extrême) le plasma formé par les noyaux de deutérium, de tritium et les électrons provenant de l’ionisation.
Deux possibilités s’offrent pour assurer un tel confinement, soit au travers d’un champ magnétique adapté (qui confine les particules du plasma dans un espace fini), soit par des impulsions de faisceaux laser ou de faisceaux de particules convergents et pulsés.

Dans les systèmes à confinement magnétique (les plus développés étant de type « tokamak »), le chauffage du plasma s’opère de plusieurs façons : transfert au plasma de l’énergie des particules α issues de la réaction de fusion ; chauffage ohmique induit par le courant électrique du plasma ; chauffage par ondes électromagnétiques de haute fréquence ou chauffage par injection de particules neutres. Pour que la fusion soit utilisable comme source d’énergie, il est nécessaire que l’énergie fournie par la fusion soit supérieure à celle que l’on injecte pour chauffer et maintenir le plasma.

Des progrès considérables ont eu lieu dans les dernières décennies pour se rapprocher des performances nécessaires à une utilisation de la fusion. Cependant, beaucoup de problèmes technologiques restent à résoudre avant que l’on puisse envisager la construction d’une installation industrielle. Parmi ces difficultés technologiques, citons la tenue des matériaux au contact du plasma, le contrôle de la diffusion du tritium produits dans les couvertures tritigènes en lithium, et la minimisation de l’activation des matériaux de couverture.

Le projet ITER  ( La fusion thermonucléaire )

la fusion nucléaire par confinement magnétique

Le projet mondial « ITER » (pour International Thermonuclear Experimental Reactor) de réacteur expérimental de fusion nucléaire a pour but de faire la démonstration scientifique et technique qu’il est possible d’utiliser la fusion pour produire de l’énergie. Les partenaires sont l’Union européenne, la Russie, le Japon, les États-Unis, la Chine, la Corée-du-Sud et l’Inde.

L’installation sera de type « tokamak ». De taille et de performances proches des réacteurs industriels envisagés (avec 10 fois plus d’énergie produite que d’énergie injectée pour chauffer et maintenir le plasma, et avec un chauffage du plasma à 66 % par les rayons α libérés par la réaction de fusion), elle permettra d’effectuer, en configuration réaliste, la recherche encore nécessaire sur les matériaux et le fonctionnement d’un réacteur de fusion. Le site de Cadarache du CEA a été retenu pour accueillir cette installation, qui devrait être exploitée une vingtaine d’années.

Deux configurations magnétiques possibles pour confiner le plasma : ouverte et fermée.










pour plus d'explication voir le site du CEA.

la concurrence ( Bill Gates et Toshiba ) 



Areva voit arriver un concurrent sévère sur le marché des petits réacteurs. Toshiba est en discussion avec TerraPower de Bill Gates pour développer des réacteurs destinés aux pays émergents.
Le renouveau du nucléaire sera porté par la demande des pays émergents, Chine et Inde en tête, Asie et Moyen-Orient dans le peloton. Le japonais Toshiba, qui contrôle l’américain Westinghouse avec lequel Areva a travaillé sur le design des réacteurs du parc français actuel, n’a pas perdu de temps. Il a annoncé être en discussion avec la société Terra Power, dont Bill Gates est actionnaire. Objectif : concocter un réacteur nucléaire de nouvelle génération censé faire le bonheur des pays émergents en quête de puissance nucléaire civile.

TerraPower travaille au développement de réacteurs de petite taille de type "travelling-wave" (TWR). Principe : le réacteur utilise comme combustible de l'uranium appauvri. Le TWR, un concept qui a commencé à être étudié dans les années 1950, n’utiliserait qu’une petite quantité d’uranium enrichi, chargée au moment de la construction de réacteur et qui servirait à démarrer la réaction en chaîne. Il pourrait ensuite continuer à fonctionner entre 50 et 100 ans à partir d’uranium appauvri, dont d’énormes stocks existent dans le monde. Pas besoin ici d’arrêts de tranche pour rechargement, alors que les réacteurs à eau légère traditionnels nécessitent d'être rechargés en combustible régulièrement (tous les  12 ou 18 mois).

De quoi concurrencer sérieusement l’Atméa, le réacteur de troisième génération de moyenne puissance (1.110 MW),  qu'Areva conçoit avec son partenaire Mitsubishi Heavy Industries (MHI) , et pour lequel GDF Suez sera probablement associé.

Selon le quotidien Nikkei qui a révélé l'information, Bill Gates pourrait investir plusieurs milliards d'euros dans le projet, dont la commercialisation n'est pas prévue avant dix ans. La principale difficulté à surmonter avant de se lancer dans la construction consistera à concevoir des matériaux capables de supporter des réactions nucléaires pendant une période aussi prolongée. Mais Terra Power n’a aucun savoir-faire en matière d’édification de centrales nucléaires, d’où son projet d’alliance avec Toshiba, expert en la matière.

Le successeur du 4S


Toshiba a d’ailleurs déjà développé un réacteur ultra-compact, connu sous le nom de Super-Safe, Small and Simple (4S), conçu pour fonctionner en continu pendant 30 ans. Le groupe japonais prévoit de commencer la construction de son premier réacteur 4S aux Etats-Unis en 2014 après avoir obtenu les autorisations nécessaires. Toshiba estime que 80% des technologies utilisées dans son réacteur 4S peuvent être appliquées aux TWR.

Le japonais compte bien prendre sa part de la manne à venir du renouveau nucléaire : il espère que ses activités atomiques lui rapporteront 8 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an à l’horizon 2015, soit deux fois plus qu’actuellement.

La fusion nucléaire dans un appartement

 ( réacteur nucléaire à fusion « froide » (à température ambiante) pour produire de l’énergie)



mercredi 10 octobre 2012

Les latrines biologiques avec réacteurs familiaux à biogaz couplées à de petits élevages

Sommaire  

1) De quoi s’agit-il ?

Beaucoup de zones rurales ou de montagnes sont isolées et ne disposent pas de source d’énergie à part le bois. Or il est possible de produire un gaz combustible mélangeant du méthane et du gaz carbonique, appelé biogazen faisant fermenter dans un réservoir enterré appelé digesteur des déchets humains et animaux, excréments et lisiers de porc ou de bovins par exemple.
Ce processus de dégradation biologique, dit de méthanisation et dû à la fermentation biologique de matières organiques fermentescibles en milieu anaérobie, c’est à dire dépourvu d’oxygène, est le même que celui qui se produit dans certaines circonstances dans les zones marécageuses , les boues de stations d’épuration ou dans des décharges non contrôlées. Ce procédé simple et naturel permet à la fois de mieux traiter les excréments et les déjections animales et de les valoriser grâce à l’utilisation du gaz produit pour l’éclairage et la cuisine.
Il a le triple avantage, d’une part de procurer gratuitement du combustible, peu commode à trouver ou onéreux comme le charbon, polluant, ou le bois, long à ramasser et souvent dans des zones déjà très déboisées, d’autre part de permettre l’utilisation des résidus comme engrais naturels et enfin d’améliorer l’hygiène des maisons et des cours.

2) En quoi consiste ce procédé ? Comment est-il mis en oeuvre ?

Le procédé consiste à concentrer et à traiter des excréments et des déchets animaux dans un réservoir ou digesteur anaérobie où, en l’absence d’oxygène, les micro-organismes se multiplient et tirent l’énergie nécessaire à leur développement à partir de substances organiques qu’ils décomposent en gaz comportant une forte proportion de méthane et possédant un grand potentiel calorique et énergétique.
Le réservoir à biogaz est enterré et associé à des latrines familiales construites sur son toit pour des raisons d’isolation (la digestion par les bactéries anaérobies est optimale à 37° et à température constante).
La performance du système est améliorée par :
- la présence de latrines et leur connexion directe au digesteur
- la construction de parcs ou petites cours à animaux (essentiellement des cochons)
- sur le toit du réservoir (amélioration de la situation sanitaire et fourniture d’une isolation supplémentaire permettant une meilleure production de gaz.

Source : Initiative Développement 

3) Principaux avantages et inconvénients

Par simple combustion du biogaz, les utilisateurs peuvent s’éclairer et cuisiner à très bon marché, le coût d’investissement étant peu élevé malgré la nécessité d’aide de personnes compétentes, notamment en construction. Une aubaine pour des régions pauvres ou semi-désertiques, la construction pouvant en outre être faite avec des matériaux locaux et avec peu de terrain le réservoir étant construit sous terre ! La construction souterraine ne nécessite que peu de terrain. Ces réacteurs durent longtemps. La température doit cependant être supérieure à 15° pour que le réacteur soit rentable.
Ainsi, ce procédé permet l’amélioration du cadre de vie des populations rurales et plus particulièrement les conditions de vie des femmes en réduisant leur temps passé à la cueillette du bois. tout en éliminant les maladies respiratoires occasionnées par l’inhalation prolongée des fumées nocives issues de la combustion du bois, du charbon ou dans certaines régions des bouses de vache séchées.
 Il permet également de sensibiliser les populations aux énergies alternatives afin de remédier au grave problème de déforestation causé, entre autres, par l’utilisation du bois pour la cuisson, dont l’utilisation incontrôlée peut conduire à la désertification de nombreuses régions du globe .
Enfin la construction de réservoirs de biogaz répond aux critères du développement durable, la technique de la méthanisation consistant à produire une énergie propre à partir de matières organiques comme le fumier .et son utilisation étant accompagnée d’un transfert de technologies aux communautés paysannes, de la formation du personnel, autant pour la construction du système que pour son entretien, et de la création de comités de gestion.

4) Coût


Installation familiale latrine biologique et
fabrication de Biogaz en Chine
Le gaz produit par un réservoir de 8 m3 permet chaque jour 4 à 5 heures d’éclairage et de gaz pour la cuisine.
Dans la région de GUIZHOU au Sud-Ouest de la Chine, en 2005, le coût de la réalisation et de l’installation d’un réservoir de 8 m3 avait été de 2560 yuans, soit d’environ 256 €. (non compris l’apport gratuit d’une partie de la main d’œuvre par les villageois, les frais de sensibilisation et de formation et d’aménagement des enclos à bétail) :
- coût du réservoir de biogaz : 165 € (dont Matériaux : 140€ et Main d’œuvre : 25 €)
- système d’exploitation du biogaz : 30 € (tuyaux, lampe, plaque de cuisson, manomètre et filtre à H2S)
L’économie substantielle réalisée par famille est estimée à 650 yuans, soit 65 € par famille et par an.
Ce chiffre est à comparer au revenu moyen annuel des habitants de cette région :1300 yuans/an , soit 130 €/an.
Le coût d’entretien est minime, facile et peu contraignant.
Après un an, on peut retirer de l’engrais du digesteur, cet engrais contient moins de nitrates.

N.B. On estime par exemple qu’il suffit de 2 porcs et de 5 personnes pour alimenter un digesteur de 8 m3.

5) Lieux dans lesquels cette technique moyen parait le mieux adaptée

Cette technique est surtout destinée aux zones rurales ou de montagne qui n’ont pas directement accès à des sources d’énergie. Elle est utilisée et promue par les pouvoirs publics en Chine et en Asie depuis de nombreuses années et a fait son apparition en Afrique, mais il convient de signaler que des obstacles plus ou moins difficiles à surmonter peuvent être rencontrés dans certains pays ou cultures où la manipulation et l’utilisation de déchets et d’excréments posent problème.

6) Observations, recommandations

- L’entretien est facile, mais il convient de vérifier néanmoins périodiquement quelques points comme le PH et l’absence de toxines.
- Il ne faut pas ajouter d’eau dans le digesteur. Il faut aussi le vidanger mais rarement à moins de quelques années.
- Il est indispensable de bien sensibiliser les habitants aux matières nocives et au bon fonctionnement du digesteur.
- Il est enfin conseillé de prévoir en même temps, pour la nourriture des porcs ou des bovins, le développement de cultures fourragères et notamment de luzerne. Celle-ci est en effet reconnue pour ses qualités nutritives et sa durée de vie de plus de 10 ans, les prélèvements se faisant par coupes. Elle peut en outre s’enraciner jusqu’à 4 m de profondeur et , plantée par bande de 50 cm de large au bord des terrasses, consolider efficacement celles-ci et prévenir l’érosion des sols.

7) Exemple de réalisation

Le Programme d’accès à l’eau et à l’assainissement de Chinghu_( Chine)
(Réalisé par l’ONG Initiative développement lauréate du prix 2007 Solidarité Internationale avec le cocours des Fondations Ensemble, Sigma Informatique, Lord Michelham of Hillingly et Frères des Frères)
http://www.id-ong.org/decouvrir/pay...
Les détails de ce programme peuvent être consultés sur les sites internet mentionnés plus loin (Chapitre 8)
Le programme est implanté dans la Province du Guizhou(district de Weining), située dans le Sud Ouest de la Chine. Cette province montagneuse et enclavée et l’une des plus pauvres de Chine et concerne trois zones rurales du District où vivent des minorités Yi, Miao et Hui .

Ce projet de caractère polyvalent puisqu’il comprenait également la construction de puits, la collecte d’eau de pluie, le développement de la luzerne et de l’élevage de porcs, la construction de latrines , la formation à l’hygiène et la gestion communautaire, a démarré en 2005.
Il a permis notamment l’amélioration de l’hygiène publique, la protection de l’environnement, l’accès à de nouvelles sources d’énergie grâce à la construction de 100 réservoirs de biogaz privés , lesquels suffisent à fournir l’énergie nécessaire à l’éclairage et la cuisson des aliments de 100 familles. Les modèles de digesteurs utilisés sont de conception récente (8 m³) et ont été fournis par le Bureau de l’Agriculture, dont l’expérience repose sur plus de 10 années de pratique et d’évaluation. Afin d’optimiser les conditions d’hygiène, de remplissage et de bonne utilisation des digesteurs, des latrines (souvent inexistantes jusque là ou très sommaires) ont été construites au-dessus des réservoirs et des enclos à bétail aménagés pour quelques porcs ont été installés ou améliorés (canaux de récupération des excréments).
 L’ONG ID a procédé aux études préalables de plusieurs mois, au choix des communes et des bénéficiaires, a financé les matériaux devant servir à la construction des toilettes ainsi que leur transport , payé les techniciens et assuré la gestion du projet des toilettes ainsi que la construction des enclos du bétail. Elle a également assuré l’animation des séances de formation relatives à l’hygiène et à la protection de l’environnement.

Réservoir à biogaz en construction
Le « bureau de l’agriculture » du district s’est occupé du financement des matériaux de construction, de l’équipement et de l’exploitation des réservoirs de biogaz, ainsi que de l’animation des séances de formation à l’utilisation et à l’entretien des réservoirs. .
Les bénéficiaires, ainsi qu’un technicien local, ont fait don de leur travail et ont financé la construction ou l’amélioration des enclos à bétail. Les comités de village ont géré la distribution et l’entreposage sur site des matériaux.
La lumière et la plaque chauffante de cette maison chinoise sont alimentées par le Biogaz
Remplissage d’un méthaniseur avec des bouses de vaches diluées dans un autre projet Biogaz en Afrique. Photo Eric Florantin Tankeu

8) Où trouver davantage d’informations ?

a) Sites Internet

- EAWAG (Institut de recherche suisse près de Zurich) : « Compendium des systèmes et technologies d’assainissement » : livre très complet, illustré et bien documenté de 158 pages, pouvant être téléchargé entièrement ou par chapitres (6) et dont les pages 73 et 74 sont consacrées aux réacteurs à biogaz
 Disponible, en ligne sur :
 http://www.eawag.ch/forschung/sande...
- PSEAU (Programme Solidarité Eau) :
 www.pseau.org&nbsp ; (notamment Lettre N° 54 de Juin 2007 relatant le procédé et le projet mentionné ci-dessus en 2 pages)
Initiative développement , lauréat du prix 2007 Solidarité Internationale (Description en 10 pages du programme d’Initiative et développement en Chine)
http://www.id-ong.org/decouvrir/pay...
- AKVO, dynamique ONG Néerlandaise, a mis en ligne sur son portail un Wiki très bien documenté et illustré où figurent une cinquantaine de fiches très synthétiques, en français et en anglais, sur une cinquantaine de sujets relatifs à l’assainissement, dont les réacteurs à biogaz. Téléchargeable sur : http://www.akvo.org/wiki/index.php/...
- Fondation Ensemble
http://www.fondationensemble.org/in...
- Projet de developpement du biogaz pour la protection de l’environnement et l’amélioration du cadre de vie des populations, notamment en Afrique, par Eric Florantin TANKEU
http://projetbiogaz.skyrock.com/

b) Vidéos

- You tube : Vidéo de 8’, en anglais mais bien illustrée « Bio-gas : Renewable Energy in the Himalaya ».
Réalisée par l’ONG Indienne « Grassroots India », cette vidéo rappelle les anciennes et pénibles corvées de bois dans l’Himalaya puis explique l’intérêt, le principe et le mode de construction d’un réacteur à biogaz.
 Téléchargeable en cliquant sur : http://www.youtube.com/watch?v=GQrr...
- You tube : autre vidéo intéressante de 5’, également en anglais « Organic farming-Cow dung to biogas ».
Un fermier indien explique comment il produit du biogaz à partir des bouses de ses vaches.
Téléchargeable sur : http://www.youtube.com/watch?v=KM9S...
- You Tube : Vidéo très courte d’une minute montrant, par schémas animés,comment est produit le biogaz
Téléchargeable sur : http://www.youtube.com/watch?v=but5...
-You Tube : video-diaporama, en anglais, « Pigs and biogas in Philippines » dans laquelle un fermier philippin, après un exposé de 3’en anglais, que l’on peut sauter si l’on ne comprend pas bien l’anglais, montre sous forme de diaporama comment il compte générer du biogaz à partir de son élevage de porcs.
Téléchargeable sur : http://www.youtube.com/watch?v=mX0F...

samedi 29 septembre 2012

une nouvelle énergie par les vagues ?

En effet l’énergie produite dans les océans du monde pourrait doubler lors de l’utilisation de nouvelles méthodes pour prédire l’énergie des vagues.

DEXAWAVE le procédé houlomoteur danois

Un convertisseur d’énergie des vagues sur une échelle commerciale « vague par vague»  en temps réel)est en étude actuellement .
Des chercheurs ont réussi à extraire plus de deux fois l’énergie produite actuellement grâce aux vagues, un résultat est une technologie beaucoup plus efficace.
L’extraction proprement dite et la conversion de cette énergie n’est pas similaire à l’énergie solaire ou éolienne sans l’aide de subventions technologies et ne se place pas encore sur le marché concurrentiel. Bien que des progrès significatifs ont été accomplis, des défis restent à résoudre dont des dispositifs constitutifs fondamentaux contre les dégâts dus à l’environnement marin hostile.

La solution prometteuse des dispositifs flottants avec des pièces en mouvement en réponse aux vagues.
Plus efficace sur la quantité d’énergie qu’ils produisent et étroitement lié à la force des vagues. Des études antérieures ont tenté de renforcer cette efficacité, mais leur travail a mis l’accent sur l’accroissement de l’efficacité du dispositif de prédiction et le contrôle des forces internes de l’appareil causés par la série de vagues.
Les chercheurs ont développé un système qui permet à l’appareil d’ extraire le maximum d’énergie en prédisant l’onde incidente. Cette information permet à un programme de surveiller activement la réponse nécessaire à une vague d’une taille donnée. Depuis l’appareil réagit correctement à la force de l’onde incidente est beaucoup moins susceptible d’être endommagé. L’avantage de ceci est qu’il n’est pas nécessaire de désactiver le périphérique dans des conditions de tempête, comme à l’heure actuelle.
«Cela pourrait signifier une percées pour améliorer les énergies marines renouvelables»,« L’énergie des vagues peut apporter de grands avantages, mais il faut faire progresser cette technologie difficile. C’est un grand pas en avant et pourrait contribuer à ouvrir la voie dans notre approvisionnement en énergie.  »
 «La prochaine étape  est de tester l’efficacité de cette approche à grande échelle par des tests dans les parcs ondes convertisseurs d’énergie « .

 un autre exemple ( 2008 : un bateau qui tire son énergie des vagues

 Le Suntory Mermaid II vient de partir pour une croisière de six mille kilomètres. Sans voile ni hélice, il progresse grâce à l'énergie des vagues.

C'est l'océan qui le fait avancer. Pas bien vite, certes, puisque le Suntory Mermaid II progresse actuellement à une vitesse de 3 nœuds, soit moins de 6 kilomètres/heure. Parti dimanche dernier de Honolulu (Hawaii), il devrait atteindre le détroit de Kii, sur la côte est du Japon, à la fin du moi de mai, après avoir parcouru quelque six mille kilomètres.
Le skippeur, Kenichi Horrie, 69 ans, est loin d'être un novice. Cet habitué de l'aventure en mer en solo a effectué de multiples traversés, dont l'une sur un bateau à pédales et une autre sur un navire utilisant l'énergie solaire. Il était tout désigné pour tester ce nouveau mode de propulsion, mis au point par Yutaka Terao, un scientifique de la Tokai University (School of Marine Science and Technology).
A la proue du navire est installé un dispositif immergé comprenant deux plaques métalliques (des hydrofoils) dont la section ressemble à celle d'une aile d'avion. Sous l'action des vagues, elles pivotent de part et d'autre du plan horizontal. Leur partie avant est d'abord soulevée par la force de l'eau puis elle redescend et exerce une poussée vers l'arrière, le mouvement évoquant celui de la nage du dauphin.

Sous la proue du navire, deux larges hydrofoils pivotent autour du plan horizontal.
© Suntory/Kenichi Horrie
Un principe imaginé au dix-neuvième siècle
L'idée n'est pas nouvelle. D'après le New York Times, qui publie un intéressant schéma du fonctionnement de ce système, le premier brevet sur l'utilisation des vagues pour la propulsion d'un navire daterait de 1895. En 1988, le même Yutaka Terao et son collègue Hiroshi Isshiki avait réalisé un prototype avec l'aide de l'entreprise Hitachi Zosen Corporation (les curieux pourront décrypter un document d'époque décrivant cet appareillage).
L'étude de cette première version, monocoque, n'a pas été poussée plus loin. Yutaka Terao n'a pas pour autant abandonné l'idée et a opté désormais pour la formule catamaran, à deux coques donc. Ainsi est né le Suntory Mermaid II (Suntory étant l'un des sponsors, avec le quotidien Asahi Shimbun), sorti des chantiers de la Tsuneishi Shipbuilding Company. Long de 9,5 mètres et de large de 3,5 mètres, ce navire pèse environ trois tonnes. Par sécurité, il embarque deux autres modes de propulsion : un moteur classique et des voiles
Ce test grandeur nature ressemble surtout à une – belle – aventure. Il est peu probable que ce mode de propulsion connaisse un grand succès mais la tentative est louable, d'autant que les énergies renouvelables étudiées actuellement concernent rarement les navires. Et qui sait si cette expérience ne donnera pas d'autres idées à des ingénieurs imaginatifs ?




lundi 24 septembre 2012

Créer du carburant avec du gaz à effet de serre et l'énergie solaire !

molécule de CO2
Une compagnie israélo-australienne va utiliser la technologie solaire développée à l'Institut Weizmann afin de réduire les émissions de dioxyde de carbone provenant de la combustion du lignite (charbon). L'entreprise a été récemment fondée en Israël par NewCO2Fuels, une filiale de la société australienne Greenearth Energy, qui a acquis une licence mondiale exclusive pour cette technologie auprès de Yeda, le département de l'Institut Weizmann responsable de la valorisation de la recherche.

La technologie développée à l'Institut Weizmann utilise de l'énergie solaire concentrée afin de dissocier le dioxyde de carbone (CO2) en monoxyde de carbone (CO) et oxygène (O2). Cette méthode, développée à l'Institut Weizmann par le Prof Jacob Karni, permet également de dissocier l'eau (H2O) en hydrogène (H2) et de l'oxygène (O2) en même temps qu'il élimine le CO2.

Le monoxyde de carbone (CO), soit seul, soit mélangé avec de l'hydrogène, peut alors être utilisé comme combustible gazeux (par exemple dans les centrales électriques), ou converti en combustible liquide comme le méthanol, qui peut être stocké, transporté ou utilisé pour alimenter des véhicules à moteur.

La méthode a été couronnée de succès dans les essais réalisés en laboratoire. NewCO2Fuels est en train de construire un réacteur solaire pour la conversion du CO2 à l'échelle industrielle. Une partie du développement est en cours d'exécution actuellement, en collaboration avec l'Institut Canadien pour les Energies et la Recherche Appliquée, à l'Institut Weizmann.

Greenearth Energy s'attend à ce que la nouvelle compagnie israélo-australienne aide à exploiter les vastes ressources de lignite situées dans l'Etat de Victoria (sud-est de l'Australie), dont l'utilisation a été limitée jusqu'à présent par les quantités importantes de CO2 produites par ce type de charbon. La possibilité de convertir le CO2 en carburant proprement et efficacement pourra transformer le lignite en carburant respectueux de l'environnement.

Source

 

dimanche 23 septembre 2012

livre audio "Survivre à l’effondrement économique" de Piero San Giorgio - Survivalisme

Piero San Giorgio dans cette synthèse audio de son livre « Survivre à l’effondrement économique » décrit la fin de la civilisation capitaliste et de la religion qui lui servait de soubassement, la religion du progrès. Cette religion annonçait que l’humanité fabriquerait elle-même le Millenium, le millénaire d’or, par la techno-science et le développement quantitatif indéfini.

Née après les guerres meurtrières qui ont ensanglantées le continent Européen au 17 eme siècle, cette religion postulait que l’énergie de l’homme devait être réorienté, pour mettre fin à la guerre de tous contre tous, dans une guerre de substitution contre la nature par le travail et l’industrie via la maitrise croissante de la technique. L’économie politique comme science, de même que l’idée moderne de croissance vit le jour. Voici maintenant venue l’heure du bilan : non seulement cette guerre de substitution contre la nature n’a pas mis fin à la guerre des hommes contre les hommes (cf. les épopées coloniales, les guerres mondiales, les génocides et extermination de masse du 20 ème siècle) mais elle est sur le point de tuer notre planète.

Un univers très sombre que nous décrit San Giorgio. Croissance exponentielle de la population La population du globe augmente à l’heure actuelle plus vite qu’elle l’a jamais fait à n’importe quel moment de l’histoire de l’espèce : le jour du premier noël, la population de notre planète était d’ environs 250 millions d’ hommes , en 1600 elle a atteint 1 milliard, en 1814 deux milliards, en 1930 2 milliards, et elle est actuellement en 2012 de plus de 7 milliards. Les progrès médicaux qui ont permis le contrôle des décès et l’absence de politique de limitation des naissances nous ont amené à cette croissance exponentielle.

 Hyperconsommation et épuisement des ressources naturelles Dans le capitalisme, la valeur d’échange se présente comme substance motrice d’elle-même càd qu’elle acquiert la propriété de générer de la valeur d’échange et de façon tautologique : la valeur ancienne engendre une valeur nouvelle qui elle-même rajouté à la valeur ancienne engendrera une nouvelle valeur et ainsi de suite. Le système capitaliste n’a donc pas de limite quantitative, enfanter infiniment de la plus value, tel est l’objectif ultime du capitaliste. On se retrouve donc dans la situation absurde ou nous sommes prisonniers d’un système sans limite dans un espace limité.

Ce système induit dans sa logique folle une consommation exponentielle des ressources planétaire ce qui amène à la question de l’épuisement des ressources. Vingt pour cent des humains s’approprient 86 % des ressources planétaires, si 7 milliards d’humains adoptaient les standard de consommations des français, il faudrait trois planètes et si ces 7 milliards adoptaient le standard de consommation des américain il en faudrait sept. Nous sommes dans un contexte dans lequel les populations des pays émergents atteignent massivement les standards de vie occidentaux, nous pouvons déduire que le rapport entre la croissance de la population, l’ hyperconsommation et l’épuisement des ressources est à présent le principal problème qui se pose à l’humanité. Le pic pétrolier pic a été atteint il y’a environ 4 ans, on découvre de moins en moins de gisement et ceux que l’on découvre sont de plus en plus petit et il est de plus en plus difficile d’en extraire du pétrole. On a atteint un pic pour une grande majorité de matières premières : le charbon, le cuivre, le zinc, le plomb, le Nickel, le tungstène, le manganèse, les phosphates, le lithium, l’uranium, les gaz naturels etc. En occident, 2 % de la population mondiale nourrit les 98 % restant, ce qui n’ a été possible que grâce à l’augmentation de la productivité par la sélections des semences, la mécanisation des moyens de production agricole, l’utilisation massive d’engrais et de pesticides, qui, s’ils ont augmenté le rendement, ont également dégradé les sols. Avec l’épuisement des matières nécessaire à la fabrication d’engrais et des matières premières énergétique qui limiterons l’utilisation de machines, le recours à des moyens de production agricole plus rudimentaire risquent de s’avérer catastrophique sur des sols dégradés et limiterons nos ressources alimentaires.
Troubles sociaux et géopolitique !

Qu’est devenue la société occidentale ? La société occidentale contemporaine, malgré ses progrès matériels, intellectuels et sociaux, est devenue rapidement impropre à assurer la santé mentale et tend à saper, dans chaque individu, la sécurité intérieure, le bonheur, la raison, la faculté d’aimer ; elle tend à faire de lui un automate qui paie son échec sur le plan humain par des maladies mentales toujours plus fréquentes et un désespoir qui se dissimule sous une frénésie de travail et de prétendu plaisir consumériste.

Le public est devenu un troupeau grandissant de barbare refusant d’améliorer sa mentalité et n’ayant aucune foi dans son prochain.

Que se passera-t- il quand ces peuples hystériques conditionné à l’individualisme ne pourront plus satisfaire leur pulsion consumériste ?

 source et suite des articles ...

Survivalisme 
 
Si la vie était un jeu...la seule règle serait de survivre !


Vision :
Tendre a une autonomie intelligente et durable, travailler et affirmer une indépendance des plus résolue…le survivaliste influence pragmatiquement et simplement les possibilités de son centre d'influence immédiat.

mercredi 19 septembre 2012

a la recherche de l'énergie miraculeuse !

A l’heure ou chaque pays rivalise d’imagination pour sortir du dangereux nucléaire, de nouvelles technologies propres voient le jour régulièrement, sans émouvoir grand monde.

Il y a déjà 72 ans, un certain docteur, Nicolas Tesla, avait mis au point une berline Pierce Arrow propulsée par un moteur électrique à courant alternatif, tournant à 1800 tours minutes, alimenté par une installation permettant de récupérer l’énergie présente partout dans l’éther environnant. lien
La voiture se déplaçait sans difficultés à la vitesse de 145 km à l’heure.

Cette voiture, en goguette dans les rues de Buffalo avait surpris un piéton, puisqu’elle n’émettait pas de gaz d’échappement : s’approchant du conducteur, Petar Savo, neveu du savant, il lui en demanda la raison, lequel lui répondit de façon sibylline que c’était normal, la voiture ne possédant pas de moteur…ce qui n’était pas si éloigné de la vérité.
Il s’agissait de la voiture de Nicolas Tesla. lien
Depuis cette journée mémorable, les voitures à moteur à explosion n’ont pourtant cessé de se multiplier, et si quelques améliorations ont pu être réalisées, le principe de ce moteur est globalement toujours le même depuis 1859. lien
Le carburant enflammé met en route un mécanisme vieillot, avec piston s’activant dans un cylindre, actionnant bielles et vilebrequins, permettant au véhicule d’avancer.
La voiture de Tesla ouvrait d’autres horizons.
Il avait découvert la « cavité de Schumann  », cette zone comprise entre le sol de notre planète et l’ionosphère, 80 km au dessus de nos têtes. lien
Des ondes électromagnétiques de très basse fréquence, autour de 7,8 Hz, s’y propagent en continu, et Tesla avait réussi à récupérer cette énergie abondante et gratuite afin de faire avancer sa Pierce Arrow.
Elle n’était pas une bonne nouvelle pour tous les marchands de pétrole, et les lobbys y allèrent de bon cœur afin de dénigrer le célèbre inventeur, dont le nom disparu petit à petit de ce monde dédié au pétrole tout puissant.
Il n’y a pas si longtemps, un autre inventeur génial, Stanley Meyer, mort en 1998 de façon assez mystérieuse, avait démontré la possibilité d’une voiture fonctionnant avec un moteur à eau, en extrayant l’hydrogène de l’eau, longuement décrite dans cet article.
Dans cette courte vidéo, on voit l’inventeur faire fonctionner son moteur.
Certains sont encore persuadés qu’il s’agit d’une supercherie, et pourtant, récemment, utilisant les brevets de l’inventeur, un chercheur a recommencé avec succès l’expérience de Meyer. lien
Il ne s’agit pas du procédé Pentone, lequel permet d’incorporer de l’eau au carburant, permettant une réelle économie de celui-ci. lien
En ces temps ou le prix du carburant dépasse régulièrement des sommets, on peut à juste titre s’étonner qu’aucune entreprise n'ait développé cette invention.
Mais revenons au moteur à eau, s’inspirant du procédé Meyer.
Une entreprise japonaise a présenté récemment sa « Génépax  », qui fonctionnerait suivant ce procédé, même s’il semble que cette invention ait donné des idées à quelques escrocs, tentant de se faire passer pour les inventeurs. lien
Sur ce lien, le principe et les plans de ce moteur sont décrits en détail, même si quelques uns sont convaincus qu’il s’agit d’un hoax. lien
Pourtant, un brevet européen a bien été déposé en 1982 concernant un générateur d’hydrogène par oxydation d’un fil d’aluminium (lien), sous le nom de générateur Cornish. lien
Plus près de nous, la voiture à pile à hydrogène fait régulièrement parler d’elle.
A Berlin, Gérard Feldzer, expert à l’ADEME, nous présente dans cette vidéo, un modèle de ce type de véhicule.
Cette voiture silencieuse, munie d’une pile à combustible, n’émettant que de la vapeur d’eau, fonctionne sur un principe simple : on emmagasine de l’hydrogène dans des bouteilles en fibre de carbone, lequel va alimenter la pile à combustible, qui va fabriquer de l’électricité, afin de faire tourner le moteur électrique, se dirigeant aussi vers la pile à récupération d’énergie.
Ce n’est pas la seule solution propre pour faire avancer nos voitures, et personne n’ignore la quantité potentielle de méthane fabriqué qu’il existe dans notre pays (et dans le Monde) qui représenterait théoriquement 54 MTEP/an (millions de tonnes équivalent pétrole), ce qui permettrait de faire tourner la totalité du parc automobile français, poids lourds compris. lien
Ce méthane pourrait être fabriqué grâce aux 868 millions de tonnes de déchets que nous produisons annuellement, aux stations d’épuration, aux 38 millions de porcs dont on sait que les déjections d’un seul correspondent à 1,2 m3 de lisier, soit l’équivalent de 400 millions de m3 de méthane annuels.
Ajoutons-y les 2143 laiteries françaises, dont le petit lait pourrait produire chaque année 125 millions de m3 de méthane, sur le modèle de ce que font les moines de l’Abbaye du Tamier, (lien) et les 4 millions de tonnes de fumier produites par les 500 000 chevaux du pays correspondant à 400 millions de m3 de biogaz. lien
On ne peut non plus passer sous silence le méthane qui pourrait être fabriqué à partir des déchets végétaux, ou produit par nos égouts, nos fosses septiques, (il y en a plus de 5 millions dans notre pays) (lien) : ce méthane utilisé comme carburant en Norvège (lien), en Suède et ailleurs, a l’avantage supplémentaire de ne faire quasi pas de pollution. lien
Or aujourd’hui, nous sommes dépendants à 95% des importations en termes de pétrole, et il n’est pas compliqué d’imaginer les répercussions que cela pourrait avoir sur la balance commerciale de la France.
Sur la question du prix, le méthane « carburant » couterait  60 cts à la pompe, bien loin des tarifs exorbitants que nous payons aujourd’hui pour l’essence ou le fuel. lien
Cerise sur le gâteau, en Espagne une usine pilote (BFS/ bio fuel system) fabrique du carburant en utilisant des algues. lien
Mais revenons à Tesla : outre sa Pierce Arrow électrique, il a mis aussi au point une turbine à vapeur qui porte son nom, et dont on peut voir le plan ici.
C’est dans une interview au New York Herald Tribune qu’il a décrit son inventionun certain 15 octobre 1911, laquelle consiste en 2 éléments de base : un rotor et un stator : la vapeur circulant entre ces disques les entraîne avec elle et les fait participer à son mouvement.
Tous les détails du fonctionnement de sa turbine ont été publiés le 4 novembre 1911 par André Troller sur ce lien.
Mais voici venu le moment d’évoquer le moteur à mouvement magnétique et gravitaire, lequel n’est pas une nouveauté puisque son brevet a été déposé en 1823.
Sur ce lien on voit clairement une bille soumise à 2 forces : l’une horizontale, celle de l’aimant, et l’autre verticale, celle de son propre poids.
D’autres application plus récentes de ce principe sont à découvrir sur ce lien ou celui là.
Ici, une autre démonstration.
Dans le droit fil de cette technologie, Mike Brady a breveté le « Perendev magnetic motor  » lequel fonctionne grâce a la force de répulsion de 32 aimants permanents. vidéo
En 1990, Troy Reed présenta son moteur à aimants permanents. Partie 1Partie 2.
Aux USA, le newyorkais Achilles Ligeras propose lui aussi un moteur magnétique qui fonctionne sans le moindre apport énergétique. lien
Les applications de l’énergie magnétique peuvent se décliner sous d’autres formes et Fabrice André, ingénieur en recherche et développement durable présentait dans le 12/13 Alpes, son moteur magnétique et surnuméraire, lequel permet de produire plus d’énergie qu’il en consomme, ainsi que nous pouvons le découvrir sur ce lien (caler à 6’)
Venons-en à la MHD (magnétohydrodynamique), chère à Jean Pierre Petit qui l’explique ainsi : « l’art et la manière d’agir sur un fluide, liquide ou gaz, en faisant agir sur lui des forces électromagnétiques, à condition qu’il soit suffisamment conducteur de l’électricité ». lien
Il s’agit d’un nouveau système de propulsion, consistant à « aspirer » l’air que l’on a devant, ou au dessus de soi, créant ainsi « un vide », et permettant d’atteindre théoriquement une vitesse de 15 000 km/h.
Sur une courte vidéo, Jean Pierre Petit, à décrypté une image concernant le vol d’un B2, prouvant qu’il est plus que probable que cet appareil utilise déjà la MHD. lien
Sur cette autre vidéo, une démonstration sur une maquette (caler à 6’) de l’énergie MHD, et sur celle-ci, une expérimentation dans l’eau.
Il semble que Robert Grigoryants, un designer russe ait exploré la même piste, lequel assure que son moteur fonctionne sans aucun bruit, qu’il est inoffensif pour l’environnement, et le plus économique jamais créé. lien
On peut légitimement s’interroger de ne pas entendre parler plus souvent de tous ces inventeurs, mais ce serait oublier qu’une sévère et efficace censure a été mise en place afin de bloquer nombre d’inventions géniales, comme on peut le découvrir sur ce site.
Et comme dit mon vieil ami africain : « n’accuse pas le puits d’être trop profond, c’est ta corde qui est trop courte  ».


L’image illustrant l’article est de l’auteur.O. Cabanel

Phébus a battu Superphénix
Comment tourner la page du nucléaire, du pétrole et du charbon
De la fuite dans les idées
Le plein d’énergies propres
Il y a ceux qui nous pompent l’air…
MHD, l’énergie cachée du futur
On nous doit plus que la lumière
Quand les ordures se changent en or
Vive l’énergie positive
Sortir en douceur du nucléaire
Que la lumière soit
Du pétrole sous les sabots
Le nucléaire dépassé par les cochons
Energies propres en Suède
L’imagination au pouvoir
Qui a empoisonné Stanley Meyer
D’autres énergies pour sortir de la crise
Du yaourt dans la tête
Quelques sites à visiter :
Blog de Jean Pierre Petit
freedomservice
quanthomme.free

 SOURCE


lundi 10 septembre 2012

l'imprimante 3D d'organes , l'avenir du futur de la medecine !

L'imprimante 3D d'organes !  Ne s’agirait-il pas d’une révolution , encore plus extraordinaire que celle de la bureautique personnelle et de l’impression 2D ?


Ces labos qui nous changent la vie.
Imaginer les objets, c’est bien ; mais les créer tout de suite, c’est mieux, et c’est maintenant possible grâce à un tout nouvel outil à la disposition des chercheurs : l’imprimante 3D.
Mettre en forme un document sur son ordinateur, cliquer sur “imprimer” dans le menu déroulant du logiciel et obtenir en quelques secondes une copie papier du texte et des illustrations apparaissant à l’écran sur une petite imprimante de bureau : quoi de plus banal aujourd’hui ? Mais imaginez maintenant qu’il soit possible d’enchaîner des actions comparables et d’obtenir comme résultat non pas une feuille encrée en noir et blanc ou en couleur mais un objet, comme une figurine en plastique ou un bracelet en résine, ou encore un nouveau robinet pour votre salle de bains. Un objet dont vous auriez téléchargé le plan tridimensionnel (3D) sur Internet, ou que vous auriez conçu vous-même grâce à un logiciel et qui se matérialiserait chez vous, comme par miracle, via une “imprimante 3D”.
Ne s’agirait-il pas d’une révolution encore plus extraordinaire que celle de la bureautique personnelle et de l’impression 2D ? Nous pourrions tous devenir producteur de nombre d’objets utilisés dans la vie quotidienne, que nous pourrions ajuster précisément à nos besoins, et même créer en toute liberté des oeuvres nées de notre imagination – jouets, bijoux, bibelots… – ou inventer des instruments pratiques pouvant être vendus, sur le Net bien entendu.
Cette perspective ne relève pas de la science-fiction : il est déjà possible d’acheter une imprimante 3D pour un prix de l’ordre de 1 000 euros et de se procurer, gratuitement ou à coût raisonnable, les logiciels nécessaires pour concevoir des objets tridimensionnels sur son ordinateur, avant de les “imprimer” dans divers matériaux (plastique, résine, métal).
Mais comment fonctionne une imprimante 3D ? L’objet à “imprimer” est d’abord décrit par l’utilisateur, avec un logiciel de conception assistée sur ordinateur (CAO), comme une succession de fines couches superposées. Cette description est ensuite convertie en ordres envoyés à l’imprimante 3D, qui va créer successivement et superposer chaque couche de l’objet, jusqu’à ce qu’il soit complètement matérialisé.
Différentes techniques peuvent être utilisées pour former les couches, selon les matériaux choisis, qui jouent le rôle des encres dans une imprimante traditionnelle. Il est ainsi possible de projeter, suivant le plan de l’objet, une couche de gouttelettes de plastique, qui va ensuite être rigidifiée par exposition à des rayons ultraviolets. On peut aussi déposer, toujours selon le plan établi, une mince couche de poudre métallique, dont les granules seront fusionnés sous l’action d’un laser ou d’un faisceau de particules. Les variantes sont nombreuses mais pour l’instant, pour les imprimantes 3D personnelles, les “encres” utilisables sont limitées (principalement plastiques, résines et métaux) et la dimension des objets “imprimables” ne dépasse pas une dizaine de centimètres, avec une précision de l’ordre du dixième de millimètre.
Pourquoi la possibilité d’utiliser des imprimantes 3D n’est-elle pas davantage connue et n’a-t-elle pas encore quitté un cercle d’amateurs passionnés, qui constituent un “réseau social” spécifique dans le monde ? Parce que, même si elle progresse à pas de géant sur le plan technique, elle en est encore au stade des balbutiements pour ce qui est de ses applications personnelles. On peut la comparer à ce qu’était l’usage des ordinateurs personnels avant les Apple et les PC d’IBM, dans les années 1970 : une révolution en gestation, où des “fondus” d’informatique montaient eux-mêmes des machines vendues en kit par correspondance. Ils créaient, tout en les découvrant, les utilisations extraordinaires de ces machines…
Au stade actuel, il faut encore apprendre tout ce que la “fabrication personnelle” va rendre possible, et qui s’apparentera à une révolution culturelle et… industrielle ! Tous “fabricants” dans une économie diffuse, où l’entrepreneuriat et la petite entreprise prendraient une place de plus en plus importante par rapport aux grandes manufactures ? Pourquoi pas un jour…
Mais est-il nécessaire d’attendre la pénétration en masse des imprimantes 3D dans les foyers, les associations, les ateliers de quartier, pour que la technique de l’impression d’objets bouleverse l’industrie ? Ce n’est pas le cas : l’impression 3D, avec des machines encore chères, complexes et volumineuses, pénètre d’ores et déjà en force dans le monde des industries manufacturières.
À l’origine, voici une dizaine d’années, les imprimantes 3D industrielles ont été utilisées pour fabriquer des prototypes de pièces ou de produits dans des domaines de pointe : aérospatial, automobile, équipements médicaux. Elles disposent d’un énorme atout pour ce type de fabrication : elles peuvent produire à la demande, et rapidement, des modèles uniques, faciles à modifier au fur à mesure des essais. Une fois le prototype au point, l’élément était ensuite fabriqué avec les machines-outils traditionnelles.
Mais les imprimantes 3D possèdent quelques avantages qui leur ont permis de passer de la fabrication de prototypes à la production opérationnelle de certains objets. En premier lieu, l’économie de matériaux : en impression 3D, on utilise seulement la quantité dont on a besoin, alors que lorsque l’on fabrique une pièce à partir d’un bloc métallique, par exemple, on peut éliminer jusqu’à 90 % du matériau de départ. Deuxième avantage : le coût d’un élément fabriqué est le même quelque soit le nombre produit, ce qui est bien adapté aux petites séries. Troisième avantage : le logiciel de conception et de pilotage de l’imprimante 3D permet de modifier à la demande les caractéristiques des objets produits, qui peuvent donc être adaptés chacun à des besoins individuels. Enfin, et peut-être sur tout : l’impression 3D donne la possibilité de concevoir des produits optimisés pour leurs caractéristiques et leurs performances, indépendamment de toute contrainte liée à la production en série par des machines-outils classiques.
Économie, individualisation, optimisation : l’impression 3D s’impose comme une solution d’avenir pour de plus en plus de productions industrielles. Exemple : l’un des plus grands conglomérats industriels mondiaux, l’américain General Electric (GE), utilise des imprimantes 3D pour fabriquer les éléments clés de ses scanners ultrasonores pour l’échographie – les transducteurs en céramiques piézoélectriques, qui servent à produire et recevoir les ultrasons. GE veut introduire, à terme, l’impression 3D dans tous ses domaines d’activité industrielle, y compris les moteurs d’avion (où il domine le marché civil), et estime qu’il sera un jour possible de fabriquer un moteur entièrement avec cette technique. EADS commence à produire par impression 3D des éléments en titane pour train d’atterrissage et envisage, à terme, la production d’éléments beaucoup plus importants, comme des ailes entières d’avion, avec cette technique.
Dans un domaine très différent, la fabrication de prothèses auditives ou de dents artificielles, l’impression 3D a déjà accompli une pénétration très importante, du fait de l’ajustement possible de chaque produit à la physiologie du patient.

Jusqu’où ira la transformation de l’industrie par l’impression 3D ? Les techniques traditionnelles seront-elles un jour complètement remplacées ? Il est plus probable qu’il y aura complémentarité, des imprimantes 3D commençant, par exemple, un travail que des machines à commandes numériques de très grande précision termineront. Cela étant, un aspect mérite réflexion : par sa nouveauté et sa totale automation, l’impression 3D offre certainement des possibilités de rapatriement de certaines productions industrielles et de développement de nouvelles productions. Autrement dit, elle pourrait jouer un rôle significatif dans la ré-industrialisation d’un pays comme la France.
Révolution de la “fabrication personnelle”, transformation de l’industrie manufacturière, l’impression 3D va changer le monde, et certaines de ses perspectives donnent le vertige : des prospectivistes n’imaginent-ils pas que l’on pourrait un jour “imprimer” des organes, comme l’on commence dès aujourd’hui à “imprimer” des fragments de peau et de vaisseaux sanguins, en utilisant comme “encres” des cellules vivantes…

source : Alain Dupas 

L'imprimante d'organes

 


Besoin d'une artère ou d'un nouveau foie ? Pas de problème: il suffit de les imprimer. Avec un papier et une encre un peu spéciaux, il sera bientôt possible d'obtenir des organes de rechange sur mesure.

"Je pense que ça va casser la baraque" affirme Glenn Prestwich, professeur à l'université d'Utah. Son invention, le biopapier, est l'étape à l'impression d'organes. D'après lui, cette technologie sera effective dans moins de 10 ans. On pourra alors imprimer facilement des foies, des reins, des vaisseaux sanguins, et même des cellules cérébrales.

Encre et papier biologique

On sait déjà aujourd'hui fabriquer des brins d'ARN en deux dimensions, une des molécules de base de tout être vivant. Mais la nouveauté de la technique développée par Glenn Prestwich et Gabor Forgacs, professeur de physique biologique de l'université de Missouri-Columbia, c'est que l'on est maintenant capable d'obtenir des organes en trois dimensions.
La technique est simple et fonctionne sur le mode des imprimantes à jet d'encre. "L'encre", à base de cellules souches issues de vaisseaux sanguins ou de valves cardiaques, est projetée sur le "biopapier", constitué d'hydrogel spécial.
Plusieurs "feuilles" de cellules sont ensuite empilées les unes sur les autres. Pour un vaisseau sanguin de 2 cm de long par exemple, on imprime un anneau et on empile 2 cm de feuilles. La vitesse d'impression n'atteint toutefois pas les performances des imprimantes classiques : il faut compter 2 minutes pour imprimer une feuille. Mais il est possible d'imprimer directement des tubes, si on utilise du biopapier en spirale.

Auto-assemblage des cellules

Tout le processus réside ensuite dans la capacité des cellules à s'auto-assembler à partir du support. Le papier est un gel composé de gélatine modifiée et d'acide hyaluronique, une substance nutritive riche en sucres dans laquelle baignent les cellules de notre corps. Les cellules utilisent ce gel comme matrice pour se nourrir, et le vaisseau devient solide au bout d'une semaine environ.

Des cellules cérébrales de rechange

Une autre équipe londonienne cherche elle à imprimer des cellules cérébrales pour remplacer des zones endommagées du cerveau. Mais il faut pour cela encore réduire la taille des gouttes de cellules vivantes à quelques micromètres seulement. C'est techniquement possible en faisant subir un fort champ électrique au liquide à la sortie de la tête d'impression : le flux va alors s'éparpiller et un seul jet atteindre le biopapier. Reste à savoir si les cellules ne risquent pas d'être endommagées par un tel traitement.
Cinq millions de dollars ont en tout cas été alloués au projet américain par la NSF (National Science Fondation). De quoi fabriquer une banque d'organes déjà bien fournie.

source
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