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lundi 28 janvier 2013

Heureusement qu’ils défendent la neutralité du net….



Le 15 Janvier dernier se tenait une Xième rencontre, un Xième débat, une Nième table ronde sur la neutralité du Net.


Vous me direz : Encore ? Mais pourquoi ? Ça sert à quoi ? Et je vous répondrai : Oui. Pour faire genre. A rien. Suite et retour sur une histoire sale, racontée par des gens qui n'y comprennent rien, pour le compte de gens qui y gagnent beaucoup. Comme détaillé ici, une belle commission nommée Conseil National du Numérique voyait le jour début 2012 sous impulsion Sarkozyenne après plus de 15 ans d'errance et de propositions plus ou moins moisie morte dans l'oeuf. Le but ?

Guider l'Internet français vers un monde meilleur et [officiellement] chasser les pirates et les pédonazis-terroristes quand il s'agissait [officieusement] de contrôler pour votre bien ce qui se passe sur le réseau. Heureusement, le PS est passé par là et maintenant, la Neutralité du Net sera défendue, inscrite noir sur blanc dans la loi par des gens qui en comprennent les mécanismes et la portée, les anciennes institutions seront démantelées et nous pourrons tous nous faire des bisous. C'était sur et certain vu qu'Hollande s'était engagé [ici] auprès Conseil National du Logiciel Libre à protéger la neutralité du net.
Bon, après on a vu Pierre Lescure, administrateur de la multinationale Kudelski aux côté de Laurent Dassault, se faire parachuter à la tête d'une "concertation" sur HADOPI pas supprimée du tout pour le coup [mais au contraire défendue] et on s'est dit que ça s'annonçait quand même mal cette histoire. Et puis Fleur Pellerin [larguée comme une bombe sale à la tête du Ministère des PME, de l'Innovation et de l'Économie Numérique] nous a déclaré en Juillet 2012 : "La neutralité du net est un concept américain qui a tendance à favoriser les intérêts économiques de Google, Apple et consorts." - [ici] Et là on a compris que (1) elle n'y comprenait strictement rien [comme Christine Albanel et le firewall OpenOffice]et (2) qu'en fait on l'avait dans l'os.

La neutralité du réseau c'est quoi ? La neutralité du Net ou la neutralité du réseau est un principe qui garantit l'égalité de traitement de tous les flux de données sur Internet. Ce principe exclut ainsi toute discrimination à l'égard de la source, de la destination ou du contenu de l'information transmise sur le réseau. - [ici] Et ça ne va pas plus loin. Les seules entorses qui doivent être admises sont soit d'ordre technique [résolution d'incident par exemple] ou législative [bloquer une donnée pouvant directement ou non porter atteinte à autrui] dans le respect des libertés fondamentales. Ces entorses doivent être (1) en accord avec les deux principes cités juste au dessus, (2) temporaires et (3) transparentes. Pourquoi est-ce que ça doit être défendu ? Premièrement, parce qu'un réseau neutre est la meilleure garantie d'innovation technologique que nous ayons. La communication étant égalitaire, chacun peu diffuser sans restriction nouveaux services et nouvelles technos que cela aille, ou non, dans le sens de ceux qui tiennent et font [même indirectement] le réseau. On pense à Skype, aux protocoles i2P, Tor, FreeNet, ou nos amis des logiciels libre....on pense surtout à l'Internet lui-même évoluant et se construisant, via ses groupes de travail (IETF, ISOC....), dans un "monde" libre et collaboratif. Toutes ces améliorations, toutes ces créations n'ont été rendues possible que parce qu'elles pouvaient être communiquées, diffusées et travaillées en toute liberté et quels que soient ceux qui auraient aimé que tout ça ne voit pas le jour [gouvernements ou firmes]. Deuxièmement parce que certains opérateurs, comme Orange, se mettent dangereusement à faire autre chose que du télécom en proposant en même temps la donnée et le moyen d'y accéder. On imagine sans peine le conflit d’intérêt et la tentation que certains pourraient avoir à se mettre à prioriser leur service plutôt que celui du concurrent.
Que diriez vous si Orange se mettait à interdire l'accès à Youtube à tous ceux passant par son réseau et n'y laissait que Dailymotion ?
Ou inversement si Microsoft rachetait un opérateur et interdisait à tout ses abonné l'accès à Google ? Enfin, et c'est le point le plus important, la neutralité du réseau est la garante de la "démocratie" et des libertés qui y sont généralement attachées.
Si le réseau n'est plus neutre, alors c'est qu'on peut le contrôler. Si on peut le contrôler, c'est qu'on peut le filtrer. Si on peut le filtrer, c'est qu'on peut y lire toute les communications qui y transite et décider si elles sont valables ou non...un peu comme si toutes les lettres qui passent par la poste étaient ouvertes et soumises à validation par un service de censure. Vous comprenez maintenant pour quoi la neutralité des réseaux doit être défendue par tous les moyens. Ben oui mais aujourd'hui, on en est où ? Ça dépend, mais en France en tous cas, on en est toujours à essayer de grignoter le Net pour les mêmes raisons : la thune et les vilains pirates..donc encore des thunes. Rassurez-vous, notre réseau n'est pas encore celui de Corée du Nord mais, quand on attendait de ce gouvernement un poil plus de crédibilité et de courage on se retrouve avec une Ministre [et plus généralement un gouvernement] qui décide encore de repousser l'inscription de la neutralité dans la loi française sous 10.000 prétextes, après nous avoir clairement fait comprendre que ladite neutralité c'était bien seulement si ça nous rapportait du pognon.
Chronologiquement, le président du CSA déclarait en Avril 2012 : "La seconde condition pour un tel rapprochement [entre ARCEP et CSA] est qu’il garantisse la suprématie des contenus par rapport aux tuyaux. Ce qui compte dans notre pays, c’est ce que l’on fait circuler dans les réseaux." - [ici] Et le gouvernement nous annonçait officiellement [ici] en Aout 2012 sa volonté de faire fusionner les deux entité...certains parlaient ensuite [là] de faire fusionner ARCEP, CSA, ANFR et HADOPI. Pas grand monde ne semble tiquer sur le fait que si ceci voit le jour, le nouveau monstre aurait le contrôle des tuyaux [via l'ARCEP] et du contenu [via le CSA].

 En gros, les opérateurs devraient être forcés de filtrer toutes les données passant dans leur tuyaux cassant purement et simplement le principe du réseau neutre tout en les faisant sortir de leur rôle de transporteur pour les rendre partie prenante dans un système d'écoute institutionnalisé...quand c'est généralement l'apanage des grandes firmes telles que Bull ou de pays sympas comme la Chine.

De fait, Fleur me fait doucement rigoler quand elle balance au même moment : "Nous sommes opposés à la surveillance généralisée et au filtrage." - [ici] Aujourd'hui que se repose inutilement une 36ème fois la question de faire entrer ce principe dans la loi que fait notre Fleur nationale ? Rien. Mais elle le fait bien : Fleur, qui a décidé de prendre une décision nette, va demander consultation à une comission [le CNN] qui décidera plus tard [rendez-vous donné en février 2012] si il y aurait discussion ou pas en vue d'une loi. Tout est là : c'est beau. Alors que fait la France, pays des Lumières, des Droits de l'Homme, du Minitel et de Mme Michu alors que le parlement Européen a bien adopté une résolution en ce sens ?

 Rien. Comme d'habitude...sauf, comme le relevait en premier Reflets en février 2011, vendre des systèmes de contrôle et d'écoute des réseaux à des dictatures notoires comme la Syrie ou la Lybie en son temps.

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dimanche 27 janvier 2013

L’hydraulique pourrait elle remplacer le nucléaire et toute la filière thermique ?


        L’énergie hydroélectrique productive se limite pour l’instant aux barrages au fil de l’eau et aux barrages lacs. 

Les barrages au fil de l’eau produisent de l’électricité en base (=24h/24) et les barrages lacs stockent l’eau dans des bassins supérieurs, pour turbiner l’eau au bout de conduites forcées de haute chute lors des pics de consommation.
L’intermittence de l’éolien et du photovoltaïque accentue les déséquilibres entre la production et la consommation d’électricité, rendant les barrages lacs très utiles. Mais leur production est nettement insuffisante par rapport aux besoins et tous les sites possibles sont exploités. La production des centrales nucléaires étant excédentaire de 23 h à 5 h, on a conçu des Stations de Transfert d’Énergie par Pompage (STEP) pour répondre aux besoins lors des pics de consommation. La même conduite forcée sert pour turbiner l’eau lors des pics de consommation et à remonter l’eau par pompage vers le bassin supérieur aux heures creuses de la nuit. Ce système très simple (turbine et pompe sont placées l’une au-dessus de l’autre) présente un énorme inconvénient : il consomme plus d’électricité qu’il n’en produit, vu qu’il fonctionne en circuit fermé.
Pour concevoir un système producteur d’électricité dans les Stations de Transfert d’Énergie (STE) il faut totalement dissocier les circuits de montée et de descente de l’eau. En effet, on ne peut remonter l’eau que si le conduit est plein, d’où une masse gravitaire (=poids de la colonne d’eau x sinus de l’angle de la pente) énorme : entre 500 et 1 000 tonnes. Si on remonte l’eau par étages -lien- on peut déjà avoir une pente plus faible de celle de la conduite forcée mais aussi diviser la masse gravitaire par le nombre de conduits nécessaires. Ce fut l’idée de départ de ces nouvelles STE, la deuxième fut l’abandon du pompage pour adopter la poussée vectorielle de l’air comprimé sur la colonne d’eau (une pression de 8 ATU suffit à soulever une masse de 70 tonnes). La troisième idée est l’atout essentiel du système : la production de l’air comprimé grâce au couple d’une éolienne à axe vertical. Pour ceux qui auront le courage de les lire, il est possible de télécharger les différents documents du dossier.
Un brevet français a été déposé suivi d’une demande de brevet PCT. Tous les 2 ont été publiés début décembre 2012. L’organisation mondiale des brevets n’a trouvé aucune antériorité et a estimé que le brevet comportait un caractère d’inventivité et qu’il était susceptible d’applications industrielles.
Les soi-disant experts désignés par le gouvernement français en ont jugé autrement, sans donner aucune explication sur leur jugement. Quant à EDF, c’est le silence total.
La faisabilité de ces nouvelles STE est indiscutable, seul le rapport énergétique entre production et consommation (production 6 fois supérieure à la consommation) d’électricité ne peut être déterminé avec précision. Ce rapport pourra même être amélioré après la construction du prototype, car il y a beaucoup de variables d’ajustement.
Les STEP actuelles ne peuvent exister que grâce à l’énergie nucléaire qui fournie l’énergie considérable nécessaire à la pompe, soulever une masse de 500 à 1 000 tonnes ce n’est pas à la portée d’un haltérophile alors qu’une pression de 8 ATU peut-être atteinte par l’huile de coude. Cette évidence, les pro nucléaire ne veulent pas en entendre parler, car ce projet rentre directement en concurrence avec le projet ASTRID, le nouveau surgénérateur qui devrait voir le jour vers 2025. Les STE comme le surgénérateur peuvent produire de l’énergie en base (24h/24) avec des puissances très différentes : 25 MgW pour une STE en base et plus de 1 000 pour ASTRID, dans les 2 cas ce ne sont que des estimations. Mais les STE produisent de l’électricité sans consommer d’énergie fossile, ni produire des déchets ou des GES. Leur installation est possible sur environ les 2/3 du territoire, à la différence des centrales nucléaires qui couvrent des zones géographiques très grandes, entraînant des coûts de transport très importants.
Mais malgré ces avantages, on peut le comprendre, on est furieux au centre de recherche d’EDF, 3 000 employés (ingénieurs pour beaucoup) qui n’ont pas trouvé ce qu’un non scientifique, sorti de nulle part, a trouvé et breveté. Nos élites ont du plomb dans l’aile, ça, on le sait depuis longtemps. J’ai tourné la page France et je me tourne vers des pays ayant avantage à développer ce système.












source

Cette hypothèse est a creuser même si les lois de la physique s'en retrouvent chamboulées  !

Remarque sur les brevets : Le brevet PCT est en fait une porte ouverte permettant de déposer dans près de 150 pays adhérents au protocole PCT. C’est pourquoi je parle de demande PCT. Le brevet PCT n’est donc pas un brevet en lui-même, il permet de déposer automatiquement un brevet dans les pays adhérents au PCT, à la condition bien sûr de payer la redevance de dépôt et de faire la traduction des revendications dans la langue du pays (toutefois l’anglais est accepté dans de nombreux pays).
Vu le caractère automatique du PCT, celui-ci est très rigoureux c’est pourquoi j’en ai confié la rédaction à un cabinet spécialisé en propriété industrielle. Pour déterminer que l’invention est susceptible d’application industrielle, il faut voir que ça engage les 150 pays adhérents au PCT, donc ce n’est pas une décision prise à la légère.

PS 1/ L’article publié sur AV le 01 novembre 2010 sous le titre : une énergie renouvelable, disponible à volonté, est-ce possible ? concerne un précédé non breveté totalement abandonné. A l’époque je parlais à tout le monde de ce procédé sur lequel j’avais des doutes, essayant ainsi d’obtenir des jugements et conseils. C’est finalement un ingénieur conseil de l’INPI qui m’a expliqué pourquoi du point de vue de la science physique ça ne marcherait pas.
Je lui ai présenté ensuite cet autre procédé qu’il a jugé tout à fait réalisable et m’a conseillé de déposer un brevet. L’échéance d’un an de brevet français approchant, je devais choisir si j’en restais là où si je faisais une demande de brevet européen ou mondial (PCT). Entre temps j’avais modifié le brevet français en l’améliorant au niveau de la rentabilité, le dépôt d’un brevet PCT me permettait d’introduire ces modifications. Je ne pouvais rédiger une demande PCT (même les bureau d’études des grandes entreprises ne s’y risque pas) et devais faire appel à un cabinet conseil en PI. J’ai suivi les conseils de l’ingénieur du cabinet a intégré à la fois les éléments du brevet français et les nouveaux du brevet PCT.
Ce que je reproche aux scientifiques auxquels je me suis adresser pour obtenir des conseils parce que justement je n’étais pas sûr de ce que j’avançais, je n’ai eu que des portes closes. Ce monde vit comme dans une caste, soucieuse de conserver privilèges et savoir. ( auteur )

' C’est dans les STEP actuelles où c’est le mouvement perpétuel puisqu'on utilise le même conduit dans les 2 sens. Dans le nouveau système on peut très bien envisager des capter l’eau dans une vallée et de la turbiner dans une autre, tout le contraire du mouvement perpétuel '

- La Belgique veut créer une îlepour stocker l’énergie éolienne

« la Belgique envisage de construire une île artificielle en forme d’anneau qui lui permettrait de « stocker » l’énergie produite par ses champs d’éoliennes de Mer du Nord. Lors de périodes de surplus d’électricité (en cas de pic de production lorsque le vent souffle abondamment ou de demande faible par exemple la nuit), l’eau serait pompée du fonds du puits et déversée dans la mer, en utilisant l’électricité excédentaire. A l’inverse, en cas de besoin d’énergie, l’eau coulerait naturellement de la mer vers le puits en passant par des écluses puis des turbines hydrauliques afin de produire de l’électricité. » ( C’est un projet dérivé des emerald lake de Lempérière. Mais ça ne tient pas car on utilise le pompage pour remonter l’eau, et l’énergie fournie par les éoliennes est nettement insuffisante, sans compter le coût de construction de ces fameux îlots. )

2,3 GW de puissance nominale insuffisant ?
La puissance (potentielle) de l’ensemble du parc électrique français est de 100 000 MgW.
Mais la solution d’atols artificiels en hauteur n’est pas une solution.
La longueur des conduites forcées ne dépassera pas les 50 mètres (et encore ) sur une pente assez faible. Or l’eau atteint sa vitesse maximum (quelque soit la pente) au bout de 800 mètres et vu la faiblesse de la pente cette vitesse sera encore réduite. Or c’est l’énergie cinétique (où la vitesse est au carré) de la chute d’eau qui fait tourner la turbine. Ces atols coûteraient des sommes folles avec une rapport production/consommation à peine supérieur à 50 %.

Réflexion Théorique : La technologie est assez difficile à comprendre, mais, de ce que j’ai compris, je ne vois pas comment on peut récupérer de l’énergie avec ça.

Dans tous les cas, le travail pour remonter l’eau sera mgh (Poids * hauteur).
La pente n’a rien à y voir. ( L’énergie c’est celle de la chute d’eau du bassin supérieur jusqu’à la turbine.
Poids x hauteur c’est pour remonter l’eau de façon verticale. Quand vous poussez une voiture dans une côte, vous ne soulevez pas la voiture, en revanche plus la pente sera forte plus il faudra pousser fort.
La régularité de la pente est très importante, car la quantité d’eau dans chaque colonne est la même et donc la pente doit être la même pour avoir la même masse gravitaire, sinon on devrait avoir des pressions atmosphériques différentes et donc des vitesses de rotation des éoliennes différentes. )

La masse gravitaire, ce n’est pas une grandeur physique habituelle, moi je connais l’énergie ou la puissance.

Quand tu montes par un escalier, c’est certes plus facile que de te tracter par les bras, mais au final, tu passes plus de temps en passant par l’escalier, car l’énergie nécessaire pour se hisser d’un point à un autre reste identique, du moment que la différence de la hauteur est la même.

On aura dans tout les cas l’énergie nécessaire égal à la puissance moyenne multipliée par le temps de l’action.
E = mgh = <Pe>*Te = <Pb>*Tb
Avec <Pe>, puissance moyenne en passant par l’escalier (en joule par seconde), Te, temps d’ascension par l’escalier (en seconde).
Avec <Pb>, puissance moyenne en se hissant par les bras (en joule par seconde), Tb, temps d’ascension en se hissant par les bras (en seconde).
Votre système ne fait que réduire la puissance moyenne nécessaire, pas l’énergie elle-même.
car l’énergie nécessaire pour se hisser d’un point à un autre reste identique, du moment que la différence de la hauteur est la même.
Il s’agit en parlant de masse gravitaire du poids réel de la colonne d’eau et non de l’énergie nécessaire pour la remonter. Si on a une colonne d’eau de 100 tonnes qu’on remonte sur une pente à 30 ° cela revient à soulever une masse de (sinus 30°= 0,5) de 50 tonnes. Sur une pente à 6° (10,5%) le poids à soulever est de 10,5 tonnes. Je doute que l’effort soit le même pour soulever une poids de 10,5 tonnes et un de 50 tonnes. )

Oui, mais si ta pente est plus faible, nécessairement la distance à parcourir est plus longue, et donc le temps du parcours est multiplié.
Pour preuve, pose h = D.sin(α) <=> D = h/sin(α)
h : la hauteur à remonter.
D : distance à parcourir.
α : angle de la pente.
si α = 90° => D = h
si α < 90° => D = h/sin(α) => D > h
Sachant que le travail nécessaire pour remonter l’eau est W = mgh dans tous les cas.
donc W = mg.D.sin(α)
Supposons que tu remontes l’eau à la même vitesse dans les deux cas
v = D/T <=> D = v.T <=> T = D / v
donc W = mg.v.T.sin(α)
Puisque la puissance moyenne est l’énergie nécessaire par unité de temps, on aura
<P> = W/T = mg.v.sin(α)
Donc tu réduis bien la puissance moyenne nécessaire.
Mais puisque la distance est augmentée D = h/sin(α),
le temps de montée lui-même est augmenté T = h/(v.sin(α))
Et donc l’énergie globale nécessaire reste inchangée :
W = P * T = mg.v.sin(α) * h/(v.sin(α)) = mgh.
Donc ce que tu nommes effort est en fait la puissance.
C’est la puissance nécessaire qui diminue avec la pente.
Mais diminuer la pente allonge le parcours.
Et donc l’énergie totale à dépenser reste la même.

C’est surtout que, physiquement, il y a une erreur factuelle : le travail pour remonter une certaine quantité d’eau n’est pas du tout réduit par la pente : il est égal à mgh dans tous les cas.

Dans le système proposé, il n’y a guère que la puissance nécessaire qui est réduite, mais c’est juste parce que l’on réduit la quantité remontée à chaque étape. L’énergie globale nécessaire, elle, reste la même.

Or, la puissance électrique n’est pas un problème. La Suisse, par exemple, achète énormément d’électricité à la France pour remonter l’eau dans ses barrages pendant les heures creuses.

Donc, ici, c’est un système pensé pour réduire la puissance nécessaire, mais pas l’énergie nécessaire. Or, nous avons la puissance électrique qu’il faut. Du fait de la complexité du système, avec les surcoûts que cela engendre, car il faut admettre qu’il est très sophistiqué, je comprends qu’EDF ne le trouve pas pertinent...

Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?

Mais , ici, c’est un système pensé pour réduire la puissance nécessaire, mais pas l’énergie nécessaire. Or, nous avons la puissance électrique qu’il faut. Du fait de la complexité du système, avec les surcoûts que cela engendre, car il faut admettre qu’il est très sophistiqué, je comprends qu’EDF ne le trouve pas pertinent... 

EDF n’a jamais fait de commentaire, ce sont des experts (inconnus) mandatés par la commission des affaires économiques du parlement.
Lisez le dossier et vous comprendrez mieux. L’air comprimé a un excellent rendement en poussée vectorielle, 8 ATU permettent de soulever une masse de 70 tonnes alors que pour soulever une masse de 70 tonnes par le pompage (en fait on turbine à l’envers) il faut une grande quantité d’énergie électrique. En fait le moteur électrique entraînant l’éolienne est plus un régulateur de vitesse qu’un véritable moteur d’entraînement. La dépression d’air provoquée par les pompes en phase de détente fait tourner l’éolienne qui elle-même actionne les pompes. Ce qui reste encore inconnu, c’est jusqu’où peut-on aller dans ce système d’entraînement réciproque, avant le risque de l’emballement ? On peut imaginer une plus faible surmultiplication des engrenages, des pompes plus importantes et une puissance de l’installation de 50 MgW au lieu de 25 MgW. Les moteurs régulateurs consommeront plus d’électricité mais si le rapport production/consommation d’électricité passe à 3 au lieu de 6, au final on serait gagnant. Le gros avantage est que le système produit de l’électricité en base comme en stockage, alors que les STEP actuelles ne sont destinées qu’au stockage et au final consomment plus d’électricité qu’elles n’en produisent.

( pour l’air comprimé, ça marche sur de petites hauteurs, quelques centimètres , mais dès que la hauteur de la colonne d’air s’accroît, l’efficacité de la poussée va décroître démesurément. Il y aura une énorme quantité de perte par échauffement (PV = nRT).
Regarder les circuits de frein des camions, y a-t-il de la perte par échauffement ? L’air est bien meilleur que le lookeed pour la pression sur les cylindres de frein. D’autre par une pression de 8 ATU pour soulever une masse de 70 tonnes c’est prouvé ; regarder avec quoi on soulève les très gros camions pour changer les roues ; avec des coussins d’air. Pour redresser le bateau de Costa Croisières on a justement envisagé des gros coussins d’air.
La où vous avez raison, c’est qu’il y a échauffement quand on réduit le conduit d’air, c’est pourquoi je pense que le diamètre des pompes devait être égal au diamètre des colonnes
( A mon avis, le circuit de freinage d’un camion ne fonctionne pas à l’air comprimé, 
mais avec un fluide hydraulique.
Pour les vérins, on utilise plutôt des fluides hydrauliques quand il faut une puissance importante.

Votre proposition revient à proposer d’utiliser un vérinage pour remonter de l’eau dans les barrages.
Peut-être le rendement serait-il meilleur ?
Je ne sais pas, il faudrait tester.
Ce qui est sûr, c’est que cela demanderait une infrastructure autrement plus complexe que celles qui existent actuellement.
D’autre part, les vérins à air comprimé me semblent trop peu puissants pour cette tâche. ils auraient le fâcheux inconvénient de s’échauffer démesurément.

« le travail pour remonter une certaine quantité d’eau n’est pas du tout réduit par la pente : il est égal à mgh dans tous les cas. »

Mgh c’est lié à la gravité et la pesanteur, par exemple un objet qui pèse 10 kilos s’il est lancé dans le vide pèsera 100 kilos au bout de 10 mètres, tout le contraire du travail pour remonter l’eau. L’attractivité terrestre est cependant ralentie par la résistance à l’air. Dans une cascade par exemple la vitesse de l’eau ne dépasse pas les 40 km/h, alors que dans une conduite forcée, où la conduite est pleine pour éviter les coups de bélier, la vitesse atteint les 200 km/h voire plus.


mgh, c’est l’énergie potentielle de pesanteur.
C’est-à-dire que si un objet chute d’une hauteur h, l’énergie cinétique en fin de chute sera toujours inférieur à mgh (car il y a des pertes) ; chute => Ec = mgh - pertes chute
Inversement, si vous voulez remonter l’objet d’une hauteur h, il vous faudra toujours dépenser une énergie supérieur à mgh (car il y a des pertes) ; remontée => W = mgh + pertes remontée

Ec - W = - pertes chute - pertes remontée < 0 dans tous les cas.
Vous consommez donc toujours de l’énergie.

La masse gravitaire ? ramène au poids réel quand on le soulève. Quand vous poussez une masse sur une pente le poids réel de cette masse est fonction de l’angle de la pente, plus la pente va être forte, plus on va se rapprocher du poids réel. Mais la fonction y=sin x n’est pas linéaire comme y=x. En effet à 30 ° le sinus est déjà à 0,5, donc les poids de la masse gravitaire est la moitié du poids réel, alors que proportionnellement il devrait être du tiers.
( La masse gravitaire c’est quand vous pousser une charge (sur une pente car sur le plat il n’y a que les forces de frottements et la résistance à l’air s’il y a vitesse) et le poids réel c’est celui quand vous soulever la charge pour l’arracher à l’attraction terrestre. La masse gravitaire étant fonction de la pente, en la multipliant par le sinus de la pente (c’est du cours de physique de seconde pas plus !) vous donnez en quelque sorte une équivalence comme si vous souleviez cette charge au lieu de la déplacer.) 


Oui mais quand tu pousses ta masse sur une pente, c’est plus facile parce que tu as besoin d’une puissance moindre. En effet, par unité de temps, du fait de la pente, le travail mécanique est moindre, étant donné que tu ne te déplace pas verticalement.
La puissance consommée est F.v (produit scalaire de la force par la vitesse) = mg*v*sin(α).
Mais comme le parcours est plus long (théorème de Pythagore), il dure plus longtemps, et donc le travail mécanique reste exactement le même, puisqu’il est égal au produit de la puissance par le temps d’application de celle-ci (W=P*T = m*g*h).

Masse gravitaire, ça ne veut rien dire en physique.
On utilise les termes de Puissance, de Force, d’énergie, de masse.


 qu’appelez vous « poids réel » ? Quand vous poussez une masse sur une pente le poids réel de cette masse est fonction de l’angle de la pente, plus la pente va être forte, plus on va se rapprocher du poids réel. 

Dans cette phrase de votre réponse, on comprend que:
1) début de phrase : le poids réel est fonction de la pente (donc de l’angle)
2) fin de phrase : plus la pente est forte (angle tend vers 90degrés), plus on se rapproche du poids réel. 

La poids réel est donc dans votre réponse, à la fois le poids mg que j’ai l’habitude de voir ET le poids ’effectif’ que vous voulez définir avec un sinus en plus. Quelque chose ne colle pas.

Il y a un dilem dans l'anlyse de l'auteur entre la puissance et l’énergie.

Remarque à casino L'auteur : 


Puisque vous en parlez relisez donc ces fameux cours de seconde... ;
Vous expliquez que la masse qui est un invariant en physique Newtonienne varie en fonction du chemin que l’on emprunte.C’est wight watcher qui va faire la gueule...Pour maigrir il suffit de se peser sur un sol en pente..
La balance va dire un sinus en moins mais votre prochain footing sera décevant....
C ’est une cause perdue mais je vis quand même tenter une dernière image, ne serait ce que pour détromper ceux que vous leurrez.
Vous êtes en train de nous expliquer que le panier à provision que je doit monter au sixième étage est de moins en moins lourd suivant que je prend une échelle verticale, un escalier ou une rampe pour fauteuil roulant.....
Pourtant si je le pèse avant de monter et une fois arrivé en haut, je vous fait le pari qu’il pèse la même chose, non ????
Aurai je moins a manger si je passe par l’ascenseur que si je prend l’escalier ?
Et le résultat net, que j’ai pris l’ascenseur, l’échelle l’escalier ou la rampe sera bien que mon panier est arrivé au sixième, non ???
Et même si je le colle dans un missile balistique qui fait le tour de la terre avant de me le déposer au sixième, le panier aura toujours la même masse et sera au final benoîtement au sixième.
Ce qui va changer c’est le temps que j’aurai mis a le monter et donc la puissance dissipée pour monter ce foutu panier a provision.
Monter le panier au sixième c’est le travail (au sens physique) que j’ai fourni.
Si je divise ce travail par le temps que j’ai mis a le monter c’est la puissance.
Donc plus je met de temps a effectuer un travail et moins j’ai besoin de puissance, c’est pour cela que c’est plus facile a puissance égale de passer par la rampe que par l’échelle verticale mais aussi que c’est plus long.
Et c’est aussi pour cela que que les personnes faibles (ou au 8eme panier)prennent l’ascenseur,qui leur fournit de la puissance.

Mais comme le parcours est plus long (théorème de Pythagore), il dure plus longtemps, et donc le travail mécanique reste exactement le même, puisqu’il est égal au produit de la puissance par le temps d’application de celle-ci (W=P*T = m*g*h).Tout à fait d’accord, mais il ne s’agit pas de cela ici. Dans aucune STEP on ne remonte l’eau à 90 ° de pente. Dans une STEP pour déterminer la puissance nécessaire à la pompe, il faut connaître la masse gravitaire de la colonne d’eau, aucun ingénieur EDF en hydro vous dira le contraire.
Dans le cas qui nous intéresse la masse gravitaire doit être égale dans chaque colonne et donc la pente régulière. Si une pression d’air de x ATU est nécessaire pour remonter une colonne d’eau de x masse gravitaire, le volume d’eau variera en fonction de la pente, plus la pente augmentera, plus le volume d’eau diminuera. Or dans une STEP on ne peut pas jouer sur le volume d’eau du fait qu’on doit avoir la conduite pleine d’eau pour pouvoir la remonter, et d’autre part, plus on a une pente forte de la conduite forcée, plus on améliore l’énergie cinétique de la chute d’eau. Le rapport Production/consommation est forcément inférieur à 1.
Dans une STE on peut concevoir une pente très forte pour le turbinage et une pente douce (trajet plus long je vous l’accorde) pour la remontée de l’eau. C’est la faible pression d’air nécessaire (du fait de la relative faible masse gravitaire) qui fait, entre autres, qu’on consomme peu d’énergie pour produire l’air comprimé.


Or dans une STEP on ne peut pas jouer sur le volume d’eau du fait qu’on doit avoir la conduite pleine d’eau pour pouvoir la remonter, et d’autre part, plus on a une pente forte de la conduite forcée, plus on améliore l’énergie cinétique de la chute d’eau. 
Le rapport Production/consommation est forcément inférieur à 1.
Cette analyse ne repose sur aucune base physique.

L’énergie potentielle de gravitation est m*g*h
m = masse ; g = accélération de la pesanteur. h = hauteur.
Quand tu fais tomber une masse d’eau, tu récupères une énergie :
W0 = mgh - pertes 0.
Quand tu remontes une masse d’eau, tu dépenses une énergie :
W1 = mgh + pertes 1

Le gain d’énergie total est :
W0 - W1 = - (pertes 0 + pertes 1) < 0
C’est donc toujours une consommation d’énergie
.
W0/W1 = (mgh - pertes 0) / (mgh + pertes 1 )
= (mgh + pertes 1 - pertes 1 - pertes 0) / (mgh + pertes 1 )
= 1 - (pertes 0 + pertes 1)/ W1 < 1
W0 < W1 => W0 / W1 < 1 dans tous les cas.

Il n’y a pas de miracle.


il semble qu’il y ait grosse embrouille entre énergie et puissance dans votre raisonnement.

Sans frottements :
- l’énergie à fournir pour monter une masse m d’une hauteur h est mgh, quel que soit le chemin parcouru par la masse (force « conservative », ça doit aussi être du niveau seconde mais SVP ne rentrons pas dans ces remarques à la noix..)

- pour une pente plus importante, en gardant le même h, il faudra fournir plus de puissance ( (soit plus d’énergie par unité de temps) ) mais l’effort durera moins longtemps. Bref on pourra tourner ça dans tous les sens mais au bout du compte l’énergie totale dépensée sera la même qque soit la pente.

Avec frottements :
On sort du cas conservatif, il y a dissipation d’une partie de l’NRJ dépensée pour monter le truc, et il y a fort à parier que cette fraction d’NRJ dissipée dépendra de la pente. 
Pourquoi cela impliquerait-il une formulation simple du type de votre « masse gravitaire », je n’en vois aucune raison..

D’autant que votre formule pour la masse gravitaire implique qu’elle est nulle pour une pente nulle, ce qui semble indiquer qu’on est dans un cas sans frottements, quelle embrouille..

D’autre part, lorsque je tape « masse gravitaire » dans un moteur de recherche, je tombe sur votre site, ou sur mes commentaires du présent article, rien d’autre apparemment. OK les moteurs de recherche c’est pas la panacée, mais avouez que c’est un peu surprenant.
En tout cas, si vous avez à coeur de convaincre, je vous conseillerais de replacer votre discours en usant de terme bien définis phyiquement (et accepté par tout le monde, pas par une communauté donnée, au cas où.. )

NB : une hypohèse, si alpha est l’angle de la pente :

m=masse
h=hauteur du déplacement
d=distance parcourue sur le plan incliné pour se hisser d’une hauteur h
M= masse gravitaire=m.g.sin(alpha)
                   =m.g.h/d

Avec cette définition, l’énergie E (dépensée ou récupéré suivant le signe de alpha) s’exprime :

E = M.d (en négligeant les pertes)

peut-être une forme pratique à utiliser en hydrologie ?

 La preuve qu’il s’embrouille entre puissance et énergie :
-------------------
Dans une STEP pour déterminer la puissance nécessaire à la pompe, il faut connaître la masse gravitaire de la colonne d’eau, aucun ingénieur EDF en hydro vous dira le contraire.
------------------------
Personne ne dit le contraire, mais ce n’est pas parce que tu as besoin d’une puissance moindre lorsque la pente est douce, qui tu vas dépenser moins d’énergie pour monter la même hauteur...
L’énergie est fonction de la hauteur, pas de la pente.
C’est la puissance nécessaire qui est dimensionnée selon la pente.
Or les barrages sont réalimentés pendant les heures creuses,
lorsqu’il y a un maximum de puissance disponible.

Cela dit, je veux bien imaginer qu’il soit possible de minimiser les pertes en dédoublant la conduite, une pour la remonté, l’autre pour la descente (encore faudrait-il faire des calculs).

Mais le maximum qui puisse être fait, c’est de minimiser les pertes.
Il n’y a pas d’énergie produite par ce système.
Une masse d’eau ne peut pas descendre et remonter au point de départ tout en apportant un surplus d’énergie...

Comme d’habitude, les écolos, vous vous embrouillez entre puissance et énergie.





En conclusion cette solution réinvente la physique dans l’espoir d'une idée géniale, malheuresusement je ne
craint que cela ne reste sans resultat en terszt réel ! 

( Peugeot a annonce janvier 2013 " une voiture qui fonctionne à l’air comprimé et qui consommerait 2 litres aux cent et 2,9 litres en ville. C’est une hybride. L’énergie est récupérée au freinage, puis réutilisée à l’accélération. L’air comprimé semble plus adapté au stockage d’énergie que l’électricité, car les batteries électrique sont très lourdes, elles ont des fuites, elle sont polluantes. L’idée est intéressante.
 Mais je ne vois pas l’analogue d’un freinage avec le système proposé pour remonter l’eau dans les barrages. Autant faire bouillir l’eau en bas et la faire se condenser en haut, ce serait carrément plus simple que le système proposé.)













lundi 21 janvier 2013

Spéculation sur les réserves pétrolière, gaz de schiste ou bulle internet version 2013 !

 Le gaz de schiste est une dangereuse et couteuse chimère.

Réactions suite à l'article agoravox : " L’Arabie Saoudite ferme des puits !"
2013 verra de grands bouleversements sur le marché de l'énergie et en particulier sur celui du pétrole.
Un paquet de compagnies qui reçoivent du pognon prêté à 0% directement de la réserve fédérale, ils montent des puits avec et spécules . 

Extrait d’article : 

Mme Deborah Rogers, membre du directoire de la réserve fédérale écrit dans un email à un géologue spécialisé dans l’extraction pétrolière le 17 novembre 2009 : 

These wells are depleting so quickly that the operators are in an expensive game of ‘catch-up,’ 

Trad : « Les puits se tarissent si vite que les opérateurs sont engagés dans un coûteux jeu de rattrapage. »

a l’intérieur même des compagnies, ils ont les caleçons qui commencent à leur coller aux choses : Un géologue de Chesapeake écrit le 17 mars 2011 à un analyste du gouvernement fédéral :
« Our engineers here project these wells out to 20-30 years of production and in my mind that has yet to be proven as viable. In fact I’m quite skeptical of it myself when you see the % decline in the first year of production. »

« Nos ingénieurs tablent sur une durée de production de 20 à 30 ans, et dans mon esprit cela reste encore à prouver. En fait, je suis assez sceptique au vu de la baisse que nous avons dès la première année de production »


Et là il ne s’agit que d’un article du New York Times. Il y a des tas d’autres indices qui vont dans ce sens, comme justement le cours des actions des sociétés impliqués dans l’extraction. C’est pas fameux. Ou alors le nombre de puits aux USA, de 1600 en 2008, vous en aviez plus que 882 en 2011, et 406 aujourd’hui. Et encore là je résume à gros trait, il y a largement de quoi à écrire plusieurs articles parfaitement documentés pour montrer à quel point c’est un attrape couillon cette affaire là.

C’est dire si effectivement je n’ai pas été étonné lorsque De Margerie a annoncé en octobre 2012 qu’il cessait tout lobbying en France, et que en douce, il s’en désengage aux USA aussi. Et pas étonnant non plus que les socialistes du PS, jamais avare en mauvais conseillers croient eux aussi que c’est une bonne affaire.

Tout bien considéré, Total (la société) vient de comprendre que c’est pas si rentable que ça, et surtout risque de poser des problèmes environnementaux que les Américains ont pris la sale habitude de faire payer aux industriels dès lors qu’ils deviennent un peu trop évident.

Pour faire bref, Total a émis un profit warning sur ce machin, et est en train de se retirer de la course. A mon avis, ce que on risque de découvrir en 2013, c’est que cette nouvelle poule aux oeufs dorés à l’extérieur sont pourris à l’intérieur.

Quand aux saoudiens, c’est peut-être ceux qui ont le plus bidonnés dans leurs réserves réelles, et il se pourrait bien que effectivement ils soient maintenant à sec.
Dès le jour ou ils seront obligé de le reconnaître officiellement, leur grands amis Américains les laisseront tomber ( en 2001 l’Arabie Saoudite possédait déjà plus de 17% des actifs américains. Actifs : bâtiments, terres, usine...).
Les USA n’ont pas utilisé que de l’eau pour augmenter la pression dans leurs « vieux puis » du Texas.
A partir de 1970, ils ont compris qu’Hubbert avait raison et que le véritable roi du pétrole serait celui qui serait le dernier à en avoir.
Or eux étaient au contraire les premier à voir leurs ressources s’épuiser.
Étrangement c’est le moment où Nixon a détaché le dollar de l’or et mis en place le pétrodollar qui a permis aux USA d’acheter tout le pétrole qu’ils voulaient en échange de papier.
Par un manque de bol pas croyable les USA n’ont pas trouvé une goute de pétrole depuis 1973 surleur territoire et se sont contenté d’en acheté à leurs amis saoudiens, koweitiens etc...
Comme le hasard fait bien les choses.
Maintenant que les saoudiens sont assis sur des nappes à bout de souffle et un énorme tas de dettes US, les USA redeviennent exportateurs de pétrole.

Mirââââcle ?
Connaissant le goût des yankees pour le poker et le bluff, je doute qu’ils se soient contentés de s’endetter.
Quand on sait que la technique pour maintenir la production sur une nappe vide consiste à injecter un liquide (en général de l’eau de mer) dans la nappe par un des puis d’extraction ; on imagine que rien n’interdisait aux USA d’utiliser autre chose que de l’eau.
Comme par exemple du pétrole saoudien acheté avec du papier vert sans contrepartie garantie...
Donc si j’étais Nixon en 1973, j’aurais mis en place le moyen de me procurer à l’œil le pétrole des Arabes pour le réinjecter dans les nappes épuisées du Texas et de Pennsylvanie en attendant que les réserves des autres épuisent.
Comme ça le jour où ils auront épuisé leur production, tada ! je redeviens exportateur de pétrole et je ruine le dollars pour effacer ma dette.
Et pour les gogos qui gobent n’importe quoi j’invente que je suis capable de produire plus que ma consommation intérieure en fracturant du schiste (du moment que les spécialises le disent...)
Voilà.
Mais je ne suis pas Nixon et évidemment les USA sont trop honnêtes pour baiser tout le monde de la sorte.
 Ryad n’a pas besoin de « serrer les robinets » pour que le pétrole jaillisse moins vite,cela se fait tout seul.
L’Arabie Saoudite a dépassé son pic pétrolier en 2006.
Depuis la pression des puis décroit et le pétrole sort de moins en moins facilement.
C’est pourquoi ils ont mis en place des stratégie d’injection d’eau de mer dans la nappe pour remonter la pression et conserver le débit de production de pétrole.

 C’est grâce à cet artifice que leur production s’est stabilisée en pallier au lieu de décroitre comme le prévoit le modèle mathématique de Hubbert.

Mais cette injection a aussi ses limites.
C’est pourquoi ales USA cherchent à mettre la main sur la Caspienne, qui est en train de remplacer l’Arabie dans le palmarès des producteur d’hydrocarbures...

Source pour le comptage des puits aux USA : Baker Hughes (la référence).

Résultat du rapport :
Total Rigs 434 on 11-JAN-2013
Down -5 or -1.1% compared to last week
Down -357 or -45.1% year-over-year

pratiquement la moitié des puits de gaz de schiste disparu en 1 an, c’est ça la bonne affaire ?
Une source, parmi d’autres, pour l’auteur, concernant l’opinion de Total quant à la rentabilité des gaz et huiles de schistes. ( Christophe de Margerie : "Le changement climatique, c'est sérieux" )

Si vous souhaitez être informé dans ce domaine, le blog de Matthieu Auzanneau est fait pour vous.
Réduction de la production virtuelle ou réelle ?

Sur le (les) marchés, vous achetez la plus petite unité de pétrole soit 1000 barils.
Faites là livrer chez vous en installant des cuves dans votre jardin.
Bizarrement, quand vous signerez le bon de livraison, vous constaterez que la livraison
« physique » est de 380 barils. 1000 barils théoriques pour 380 physiques !
Renseignez vous sur l’attribution des cotas théoriques/physiques entre membres de l’OPEP !
Les robinets sont grands ouverts depuis longtemps.
L’injection massive d’eau pour récupérer ce qui reste a déjà eu lieu.
Les réserves disponibles et non exploitées sont connues.
Les pétroliers attendent que le baril soit à 140 ou 150 dollars pour les exploiter.
Ce qui est tout à fait normal puisque pour des quantités plus faibles, les coûts d’exploitation transport, distribution, sont les mêmes !
Pour le « gaz de schiste ». Arrêtons de rêver. Quelques « bulles de champagne » éparpillées dans une roche mère, entre 500 et 1500 mètres de profondeur ne font pas un carburant à moins de 3 euros le litre...à moins de subventionner et donc augmenter notre dette.
Laissons les Américains s’endetter (au point ou ils en sont...) et nous vendre leur charbon au rabais. On ne peut rien pour eux.
Après le rêve américain, il y aura le réveil...et la réalité, ou bien la relance de l'industrie de l'armement par la dette et de nouvelles guerres ...

coup de poker ou bluff  :
en décembre 2012, pour la première fois la production de pétrole des USA a dépassé celle de l’Arabie Saoudite. Les USA sont en passe de devenir les premiers producteurs du monde.
Le génie humain est bien huilé. À force de pondre des innovations, il sombre dans une impasse qu’il s’est construit lui même... avec des moyens qui ont mis des millénaires à se constituer (charbon, pétrole, gaz, et cætera)
Si je devais retenir quelque chose, c’est qu’on a bien fait abstraction d’une certaine réalité prépondérante (où le temps passe) que nous avons tentée de singer, confiant en nos capacités disons ingénieuses, et apportant des résultats édifiants : industries en tout genre, civilisations en croissance, déséquilibrages latents des forces naturelles (voir par exemple l’exploitation forcenée de tout ce qui concerne l’alimentation ou le problème de la pollution générée par nos modes de vies) !

Une société consommatrice de matières fossiles, vivant dans une espèce de dimension artificielle, et qui en définitive ne peut faire abstraction du cadre limité où elle évolue. Ah qu’ils sont beaux les investissements, surtout dans les dégradations qu’ils opèrent, n’est-ce pas ?

Arrivera le moment où ces moyens énergétiques viendront à manquer, et nos (petites) civilisations capituleront, ne pouvant continuer de vivre au dessus de leur pied en vidant les ressources planétaires de partout. On retombera alors sur la stricte réalité, le temps que nous avons à vivre reprendra tout son sens, et le souvenir de notre âge d’or, celui de l’or noir, en fera pleurer quelques uns. J’espère juste ne pas être trop amer si cela se produit de mon vivant, et que je saurai me recentrer sur mon équilibre propre, bien conscient que rien sur terre ne saurait être éternel.

En outre, j’espère aussi que les antagonismes levés par les appropriations que nos sociétés ont commises, ne seront pas la cause d’un bain de sang qu’une part non négligeable de l’humanité appelle de ses vœux quand les choses commencent à « mal » tourner... Rien n’étant définitivement acquis ici bas, nos chipotages humano-humains me paraissent soudain bien dénués de sens...

Bref, parmi les quelques richesses que la nature nous a donnés, l’une est notre capacité à raisonner, quand une autre (bien naturelle celle-ci) est de transmettre la vie. Le reste, c’est de l’accessoire...

PS :  Dimanche 20 janvier 2013
Etats-Unis : la production d’huile de schiste se développe aujourd’hui essentiellement dans l’Etat du Dakota du Nord, sur la formation géologique dite de Bakken.

Après le chômage qui baisse, la reprise économique, la croissance, la reprise de l’immobilier, encore un gros bobard de plus...

La donne du peak oil semble donc inchangée... Tout au plus, ils ont gagné 5 ans de spéculation.





dimanche 13 janvier 2013

Il faudra faire bien plus que des éoliennes !

Après des années de déni, la nécessité d'une transition énergétique est prise au sérieux par les dirigeants. Pour l'instant, leurs gesticulations inspirent plutôt de la pitié que des applaudissements. Même le choix de la ville où s'est tenue la dernière conférence climat est risible : Doha, capitale du Qatar, premier émetteur de CO2 par habitant et premier producteur et exportateur de gaz. Et si nous reprenions nous même les choses en main ?
Sans changement de société, pas de changement satisfaisant

site minier , sommet d’une montagne retiré à Kayford Mountain
Pendant que la production d'électricité nucléaire décline dans plusieurs pays, l'exploitation du charbon est promise à un avenir radieux. De plus en plus de voix s'élèvent pour rappeler que les énergies renouvelables ne peuvent être une solution durables si le fonctionnement de notre société reste globalement inchangé. Nos critères d'évaluation sont inadaptés et servent pourtant à porter en exemple les meilleurs d'entre nous et ainsi orienter notre évolution mondiale. Les premières puissances de la planètes sont également les plus énergivores.

Qu'en est-il de la sobriété "environnementale et sociale des énergies renouvelables" ?

Lors d'une visite à la ville minière de manganèse de Moanda, dans le sud-est du Gabon, le président Ali Bongo pose la première pierre de ce qui sera l'École des Mines et de la Métallurgie.

L'énergie grise (énergie nécessaire à la production) des panneaux photovoltaïque est rentabilisée en quelques années, celles des éoliennes en moins d'un an. Pourtant, outre ces aspect de remboursement énergétique à notre environnement, la production de panneaux solaires en Chine a été désignée comme très polluante, voir diabolisée. Comme à l'habitude, c'est un déplacement de la pollution où l'avis des populations pauvres compte moins que l'argent que nous pouvons leur fournir. Nous faisons de même avec nos déchets électroniques, la production d'éthanol, l'extraction minière, les emplois sous payés... Les turbines utilisées pour convertir l'énergie mécanique des centrales thermiques, éoliennes, nucléaires, hydroélectrique sont composées de nombreux matériaux provenant de l'extraction minière dont des terres rares, une industrie également très dommageable. Dans notre monde en compétition et mené par l'argent, difficile de parier sur une fabrication propre des générateurs de demain. L'entreprises minière "US Steel" a par exemple un chiffre d'affaire situé autour de la 110e place du classement de 195 pays par le PNB, le rapport de force entre états et entreprises du secteurs est donc fortement déséquilibré. 

Une pompe à eau utilisant directement l'énergie mécanique du vent

 En adressant la problématique environnementale avec les mêmes outils que ceux qui nous ont mené à la situation actuelle, il est apparaît clairement que nous continuerons sur cette lancée destructrice. Nous devons repenser notre manière de consommer l'énergie. L'énergie mécanique peut être directement utilisée plutôt que de passer par une conversion électrique, par exemple en utilisant des pompes à eaux mécaniques (comme se fut le cas pendant la majeure partie de l'histoire de l'humanité). De même pour l'énergie thermique, les biogaz gagneraient en valorisation par le chauffage, la cuisine voir même l'éclairage. Enfin, plutôt que de parquer les animaux dans des hangars, pourquoi ne les utilisons nous plus pour le transport de biens et de personnes, pour nos travaux ? En repensant ainsi notre rapport à la "fée électricité", notre dépendance à cette énergie peut être grandement allégée. Bibliographie

L'excellent documentaire "There's no tomorrow" avec sous-titres français

 
  source

samedi 12 janvier 2013

Et finalement, le cannabis, pour ou contre ?

A l'occasion de cette nouvelle année m'est venue l'envie de revenir sur un débat bien pauvrement lancé et mené (selon moi du moins) lors de l'année précédente : la question de la dépénalisation du cannabis. Et même si il n'est plus à l'agenda politique, il ne m'en apparaît pas moins important, car sous son aspect de simple autorisation/non-autorisation d'un stupéfiant donné (le cannabis) se cachent bon nombre d'implications dont la portée dépasse de beaucoup celle qu'on aperçoit au premier abord.

 Fondamentalement, la question de la dépénalisation de la consommation du cannabis se résume en fait à cette interrogation : doit-on être libre de consommer librement du cannabis ? Elle touche ainsi à la liberté de consommer. Du point de vue de cette liberté de consommer, la distinction entre dépénalisation et légalisation n'est pas très importante : elle n'existe pas sur le plan juridique mais uniquement sur le plan « pratique » (en effet, un cannabis seulement dépénalisé serait probablement plus difficile à trouver et plus cher, car la vente resterait interdite par la loi). Je reviendrais plus loin sur la distinction entre ces deux options, mais pour l'instant considérons-les comme identiques.
Quel(s) motif(s) pourraient-ils justifier le refus de cette liberté ?

Rappelons tout d'abord qu'un refus de liberté n'est pas condamnable en soi quand on la prend au sens de droit de faire quelque chose, tant qu'on y trouve des arguments justifiant cette privation : ainsi le refus de la liberté de meurtre ne scandalise-t-elle personne, parce que le droit à la sûreté ne permet pas d'offrir cette liberté.
Le principal motif est la santé du consommateur : on lui interdit de consommer telle substance car elle est dangereuse pour lui. Ce à quoi on peut répondre cette maxime de J-S. Mill qui reprend en fait la définition « classique » de la liberté, qui est alors posée comme comme droit de faire tout ce qui ne nuit pas à autrui, en la prolongeant : « La seule raison légitime que puisse avoir une communauté pour user de la force contre un de ses membres est de l'empêcher de nuire aux autres. Contraindre quiconque pour son propre bien, physique ou moral, ne constitue pas une justification suffisante. » (1). Ainsi, si l'individu est majeur et ne présente pas de troubles psychologiques et mentaux importants, pourquoi ne pourrait-il pas consommer du cannabis si tel est son désir ?
Mais dans le même ouvrage où il expose cette règle, Mill reconnaît le problème posé par le cas des drogues : l'intérêt du vendeur est opposé à celui du consommateur. Et ce que cela soit pour les drogues « dures » ( il veut pousser à une consommation intrinsèquement dangereuse ) comme pour les drogues « douces » ( il veut maximiser sa vente alors que la consommation doit être modérée, et peut rechercher à rendre « accro » ses clients ). La situation est alors problématique, car le vendeur peut alors user de ce que les économistes appellent les asymétries d'information ( le vendeur en sait plus que l'acheteur sur le produit ) pour maximiser son profit, par exemple en niant la dangerosité de ce qu'il vend.
L'information du consommateur apparaît ici primordiale : c'est ce qui est fait avec l'alcool et les cigarettes ( prévention scolaire, campagne de prévention à la télé, messages d'avertissement sur les emballages, etc). On pourrait donc conclure avec Mill qu'une autorisation du cannabis ( au moins à la consommation ) est légitime à condition que l'information soit assurée. Cela pourrait se faire dans la cadre d'une simple dépénalisation de la consommation qu'on accompagnerait alors de campagnes de prévention, ou bien dans le cadre d'une légalisation, avec des obligations d'information sur les emballages tels qu'ils en existent pour l'alcool et le tabac.
Mais est-ce suffisante que d'informer le consommateur du caractère nocif du cannabis ? Car a-t-il réellement conscience de ce qu'il fait ? Le peut-il seulement ? L'Homme est en fait attaché d'un défaut majeur, l'incohérence temporelle  : il n'arrive pas à tenir les engagements qu'il s'est fait à soi-même, autrement dit il regrette. Un symptôme tout simple : la vague de repentance parmi les fumeurs ayant commencé vers leurs 20 ans et qui arrivent à la trentaine en soupirant « j'ai été con... ». En fait, l'être humain attache plus d'importance au présent, et ainsi il n'arrive pas à évaluer correctement l'impact de ses décisions : ainsi le cancer du poumon promis aux fumeurs pour la quarantaine ne fait pas peur à vingts ans, c'est trop loin. Dans la même veine, on peut se dire que, même informé, le consommateur n'appréciera pas à leur juste valeur les conséquences de ses prises de cannabis. Ainsi, interdire le cannabis apparaît alors comme « le protéger de lui-même ».
Pourquoi ne pas alors élargir cette règle à l'alcool et à la cigarette ? N'offrent-ils pas eux aussi des possibilités d'incohérence temporelles ? Mais est-il seulement possible de faire disparaître toute consommation de tabac et d'alcool du sol national par une loi ? Le principe se heurte ici à la réalité. Ainsi, et ce même au delà des principes ( comment justifier l'interdiction de l'alcool dans le pays du vin ), ces deux drogues que sont le tabac et l'alcool ne disparaîtront jamais du fait d'une interdiction légale.
Force est de constater que, dans le cas du cannabis, la loi seule semble elle aussi impuissante à empêcher sa consommation : se procurer du cannabis est aujourd'hui à peine plus compliqué que d'acheter de l'alcool ou des cigarettes pour un mineur, c'est-à-dire assez facile, voire très si le consommateur connaît déjà son vendeur.

Dans ces conditions, la prévention apparaît comme la meilleure façon de faire reculer la consommation de cannabis, mais doit-on pour autant dépénaliser le cannabis, voire le légaliser ?


Il existe dans le cas du cannabis un autre aspect que ceux évoqués ci-dessus : son statut de source de revenu principale du crime organisé en France ( au travers de son statut de drogue la plus consommée) . Ainsi, tout comme la Prohibition permit la mutation du crime organisé américain en véritable mafia ( 2), la pénalisation du cannabis est en train de fournir d'énormes sources de revenus au crime organisé français. Légaliser le cannabis (pour les majeurs, à la manière de l'alcool ou du tabac) permettrait de couper cette source de revenus, et donc d'affaiblir grandement ce crime organisé afin de l'éradiquer avant qu'il ne devienne incurable. Légaliser, et non pas dépénaliser, car dépénaliser laisserait la vente aux mains de la pègre en la conservant sous le coup de sanctions pénales.
Quoi ? Sacrifier la santé des citoyens pour étrangler le crime, est-ce digne d'une démocratie ? Je ne pense pas que légaliser le cannabis en augmenterait la consommation, je pense même que cela aurait quelque effets bénéfiques ( en plus du coup porté au crime organisé ) :
  • faciliter le dialogue, et donc la prévention ( avec le médecin par exemple ), car il est toujours plus aisé d'aborder une pratique si elle n'est pas illégale
  • permettre à ceux qui sont devenus dépendants et qui veulent en sortir de solliciter de l'aide sans craindre de sanctions
  • ces deux outils de luttes contre la consommation ( la prévention et l'accompagnement des dépendants qui veulent arrêter ) pourraient être financés par une taxe sur le cannabis
  • contrôler les produits vendus pour éviter certaines « coupes » dangereuses pratiquées par des dealers peu scrupuleux
Oui mais, me direz-vous, dans ce cas pourquoi s'arrêter au cannabis, pourquoi ne pas aussi légaliser cocaïne, héroïne, ecstasy et consorts ? D'abord, parce que, je l'ai dit, l'interdiction du cannabis n'a que très peu d'effets réels sur la consommation et fournit de grands revenus au crime organisé. Ensuite, parce que le cannabis est une drogue dite « douce » : une consommation modérée n'est pas vraiment dangereuse et n'engendre pas de dépendance ( tout comme l'alcool ), ce qui n'est pas le cas de la cocaïne, de l'héroïne et autres drogues dites « dures », dangereuses et addictives même à petites doses, voire dès la première prise pour certaines.
Vous l'avez compris, je suis en faveur d'une légalisation du cannabis, et pour finir j'aimerais souligner la stupidité d'une dépénalisation : car ou on souhaite maintenir l'interdiction du cannabis, et donc on ne dépénalise pas ; ou alors on souhaite l'autoriser, et dans ce cas on le légalise pour pouvoir contrôler ce marché comme tout marché. Mais bon, d'un autre côte, la mesurette semble à la mode ces temps-ci...

(1) John Stuart Mill, De la liberté, 1859
(2) voire à ce sujet, mais aussi ( et surtout ) à celui plus général des mafias, l'excellent livre de Jean-François Gayraud : Le monde des mafias. Géopolitique du crime organisé, 2005

source

 2013 : Zurich voudrait légaliser le cannabis

La Ville de Zurich entend jouer un rôle de pionnier dans la légalisation du cannabis. Elle propose de lancer un projet de recherche national en vue d'en décriminaliser la consommation.  

Les coopératives de cannabis sans but lucratif aspirent à la légalité .

Dominique Broc, "Cannabis social club" France

L'autoculture de cannabis croît et se multiplie. C'est la tendance observée par l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) qui dénombre 200 000 cultivateurs particuliers de marijuana en France. Une culture domestique généralement pratiquée à l'abri des regards et sous les néons d'un appartement. Mais pas seulement. Depuis 2009, certains se réunissent dans des "cannabis social clubs". Des coopératives, calquées sur le modèle espagnol, au sein desquelles les adhérents font pousser et partagent leurs plants.

L'initiative est illégale, et pourtant beaucoup de ces cultivateurs d'un genre nouveau entendent se déclarer à la préfecture comme producteurs de cannabis, en février 2013 (la date n'a pas encore été arrêtée car tous les clubs doivent se mettre d'accord). Un pari audacieux quand on sait que la France compte parmi les législations les plus sévères d'Europe. "C'est bel et bien un acte de désobéissance civile. On n'attend pas que l'on nous donne une autorisation. On veut imposer notre activité", répète effrontément Dominique Broc, jardinier et fer de lance du projet.
UN MODE OPÉRATOIRE PRÉCIS
Installé à Tours, l'homme cultive ses plants avec quinze autres membres. Parmi eux, des médecins, des avocats, mais aussi des patients, venus pour un usage thérapeutique. Thierry Pierog, gérant d'entreprise, a rejoint le club tourangeau il y a un an, afin de fumer "le soir et les week-ends" tout en militant en faveur d'une dépénalisation. L'histoire est différente pour sa femme, Isabelle. Atteinte d'une sclérose en plaques, elle a adhéré au club pour un usage strictement médical : "Le diagnostic est tombé il y a trois ans, explique son mari. On a essayé de nombreux traitements, mais peu d'entre eux la soulageaient réellement. Le cannabis est très efficace. Même notre médecin généraliste nous encourage dans cette démarche."
Ces cultures collectives relèvent d'un mode opératoire précis. Pas de hangars, ni de grandes serres, les adhérents font pousser leur herbe chez des particuliers ou dans de petites structures. "Deux-trois mètres carrés suffisent pour l'autoculture, explique Dominique Broc, qui estime les besoins de son club tourangeau à 23 kg d'herbe par an. Ici, le gramme de cannabis revient à 24 centimes. Bien loin des 15 euros demandés sur le marché noir." Thierry Pierog assure que ces clubs sont à "but non lucratif". Et d'expliquer : "On se partage les coûts de production, comme l'électricité, l'eau, le terreau... Tout ce dont on a besoin est soigneusement indiqué dans un livre de culture. Mais on ne paye rien de plus. Et on ne pratique pas de trafic."
C'est d'ailleurs pour éviter ces dérives que Dominique Broc prône de petites entités dans lesquelles "tout le monde se connaît bien". Des groupes d'amis, en somme. "L'idéal, c'est d'avoir des clubs de 5-6 personnes, maximum 20." Les adhérents cultivent – souvent à l'intérieur – des plants en respectant "une charte éthique". Certains produits sont bannis, comme les engrais organiques "pour privilégier le naturel et les saveurs de l'herbe", explique le jardinier. Des produits de plus en plus prisés, selon Michel Gandilhon, chargé d'étude à l'OFDT : "Les consommateurs aspirent à fumer des produits de bonne qualité voire bio, contrairement à la résine de cannabis, dont la qualité se dégrade."
Ils sont près de 2 500 consommateurs de chanvre, regroupés dans quelque 150 cannabis social clubs en France. Un phénomène qui reste relativement récent. Ces cultures collectives sont arrivées en 2009, quelques années après leur apparition en Espagne et en Belgique. La différence ? Dans ces pays, la consommation et la production de cannabis à usage personnel ne sont pas un délit pénal. En France, la législation est nettement plus coercitive. L'article 222-35 du code pénal dispose que la production ou la fabrication illicite sont punies de vingt ans d'emprisonnement et de 750 000 euros d'amende. Pire, lorsque les faits sont commis en bande organisée. La peine grimpe à trente ans de prison et à 7,5 millions d'amende. Quant à la simple consommation, elle est punie d'un an de prison et de 3 750 euros d'amende.
Bien décidés à relancer le débat sur la dépénalisation, ces militants n'hésitent pas mettre le pied dans la porte : "La gauche n'ose pas se mouiller sur le sujet", indique Dominique Broc. Il aurait toutefois préféré officialiser son activité quand Nicolas Sarkozy était encore au pouvoir : "C'est étrange, n'est-ce pas ? Pourtant, j'ai toujours pensé que ce serait la droite qui dépénaliserait le cannabis."
"SI NOUS SOMMES DES CRIMINELS, QU'ON SOIT JUGÉS COMME TELS"
Quant à la loi, Dominique Broc assure qu'elle ne lui fait pas peur. Il a déjà connu la prison après avoir été condamné en 1990 à dix-huit mois d'emprisonnement pour possession de marijuana. Il refuse toute mansuétude : "Si nous sommes des criminels, qu'on soit jugés comme tels, c'est-à-dire aux assises, pour production de cannabis en bande organisée." La position de ces cultivateurs est claire : si l'un d'entre eux tombe, ils iront tous se présenter au commissariat pour être poursuivis. "Ils verront que la loi est inapplicable, au vu du nombre d'adhérents. On veut saturer la justice. La loi n'est pas bonne, on doit la combattre", explique Dominique Broc.

 Lire aussi : Matignon réaffirme qu'il n'y aura pas de dépénalisation du cannabis

Mais l'objectif premier de ces "antiprohibitionnistes" est ailleurs. Ils comptent lutter – au travers de leur mouvement – contre le marché noir et le trafic. "Il faut encadrer et réguler la consommation du cannabis. La prohibition a un effet pervers en contribuant à l'économie souterraine", explique Dominique Broc. Il fustige ainsi les "usines de cannabis", tenues par des réseaux mafieux – le 3 décembre, l'une d'entre elles, qui employait des clandestins vietnamiens, a été démantelée dans l'est de la France. "Combien de ces exploitations mafieuses n'ont pas encore été découvertes ?, s'insurge le jardinier. Nous n'avons pas peur de la prison, mais nous craignons les trafiquants et les dealeurs. Il y a de plus en plus de vols de cannabis."
Cette surenchère entre producteurs est confirmée par Michel Gandilhon, de l'OFDT : "Depuis l'apparition des autocultures, il y a une concurrence de plus en plus rude et féroce. Il risque d'y avoir des tensions et davantage de règlements de comptes."
En attendant leur déclaration à la préfecture, ces 2 500 cannabiculteurs se regroupent derrière leur association : Les Amis du cannabis social club. Créée en août, elle est la vitrine légale de leur mouvement. Une première réussite pour ces groupes d'amis qui espèrent désormais un "acte politique" aboutissant à la régulation de leur activité.

Hausse des interpellations pour usage de stupéfiants En 2011, le nombre d'interpellations pour usage de stupéfiants s'est élevé à un peu plus de 143 000, un chiffre en progression de 6 % par rapport à 2010, selon un rapport de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies publié jeudi 20 décembre.
Ces interpellations représentent 89 % du total des infractions à la législation sur les stupéfiants. Les 11 % restants sont des interpellations pour usage-revente, pour trafic international et trafic local ; celles-ci sont en baisse, respectivement de 20 %, 17 % et 16 %. Le cannabis est à l'origine de 90 % des interpellations pour usage de stupéfiants et de 70 % de celles pour trafic et usage-revente. Le nombre de condamnations a doublé entre 1990 et 2010, pour atteindre 50 000, dont plus de 28 000 pour usage simple.


source

La prohibition du cannabis ne sert qu'à alimenter les filières mafieuses.Il serait temps de réfléchir à mettre en oeuvre une politique cannabique efficace.


 

mardi 8 janvier 2013

Les 100 prochaines années de la recherche scientifique selon la BBC



Après avoir consulté différents scientifiques, penseurs et experts, la BBC a publié un diagramme de ce qui pourrait arriver dans les 100 prochaines années, avec des futurs utopiques (optimistes) ou au contraire dystopiques (pessimistes).

Voici les principaux futurs envisagés...




2013 - Les Etats-Unis sont devancés par la Chine dans le domaine de la recherche scientifique, et effondrement du mur de la censure de l'internet chinois
2014 - Avènement d'une monnaie entièrement numérique
2015 - Création de la première souris immortelle.
2016 - Océan arctique libre de glace pendant les mois d'été. Facebook perd sa place de n°1 des réseaux sociaux
2017 - Utilisation massive des robots dans l'agriculture. Nos ordinateurs sont dotés d'un odorat.
2019 - Yeux bioniques à haute résolution disponibles à l'achat.
2020 - Une majorité de personnes portent en permanence sur elles des appareils qui enregistrent tout ce qu'elles vivent et toutes leurs conversations. Production d'énergie par la fusion nucléaire. Disparition de la mer d'Aral.
2025 - La moitié des Américains portent une puce d'identification implantée dans la main. Victoire du candidat d'un 3è parti à l'élection présidentielle américaine.
2030 - De plus en plus d'avions de ligne sont sans pilotes. La Chine revendique la Lune comme son territoire.
2031 - Mise en place d'un gouvernement mondial. La ville de Bangkok doit être protégé par de nouvelles digues massives contre la montée des océans.
2035 - Possibilité d'enregistrer le contenu de son cerveau sur ordinateur.
2037 - Les voitures sont toutes automatiques et sans conducteurs.
2045 - Il existe désormais des machines plus intelligentes que l'homme
2049 - La population mondiale atteint son apogée avant de commencer à décliner
2050 - Les gens riches sont en mesure de sélectionner des éléments de patrimoine génétique de leur progéniture. Premier building à dépasser 10 kilomètres de haut.
2060 - Une base est établie sur Mars
2062 - Premiers humains clonés
2100 - Début d'un nouvel âge glaciaire
2103 - Abolition des impôts et taxes aux Etats-Unis
2109 - Première intelligence artificielle à obtenir le statut de société commerciale.






source

cliquer l'image pour agrandir le diagramme

dimanche 6 janvier 2013

Tant qu'il y aura des paradis fiscaux ! (as long as there are tax havens !)


there will be no justice.
-The only way to fight against tax havens could be cutting their food supply. is controlling the clearing house Clearstream and Euroclear type.
Description :

tant qu'il y aura des paradis fiscaux. Y'aura pas de justice . Le seul-moyen pour lutter contre les paradis fiscaux pourrait être de couper leur source d'alimentation. c'est en contrôlant les chambres de compensation type Clearstream et euroclear .
Niveau de confidentialité :
Ouvert : tout le contenu est public.

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