follow

mercredi 18 décembre 2013

Hydroponie-aquaponie, solution d'autonomie alimentaire et d'emploi pour les quartiers difficiles

Aquaponic-Suisse-Complet

Pouvoir produire de plus en plus de fruits, légumes et céréales pour répondre aux besoins alimentaires d’une population mondiale en constante augmentation est un enjeu de taille. Propre, qualitative, économique, l’hydroponie est l’une des solutions envisagées.
Si l’on étudie la projection de la population d’ici à 2050, et en considérant un taux de fécondité avoisinant les 2,7 enfants par femme en âge de concevoir, le nombre d’habitants pourrait dépasser les 12 milliards.
Douze milliards de bouches à nourrir, c’est la problématique à laquelle devront faire face tous les pays du monde.
Comment donc répondre à ce besoin vital sans perturber outre mesure la planète, sachant que la culture classique ne peut être une solution envisageable à si grande échelle, y compris sur le plan économique.
Le terme d’hydroponie a été prononcé aux Etats-Unis dans les années 30. Mais ce mode de culture, qui consistait à maintenir les racines végétales dans de l’eau, remonte à l’époque des Aztèques.
L’Europe commence à y avoir recours en 1699 et il faudra attendre 1850 et le génie du scientifique germanique Liebig pour que le processus évolue.
Les travaux de Liebig portent sur le comportement nutritionnel des plantes et mènent à la conclusion suivante : culture et rendement sont possibles hors sol à condition de maintenir les racines dans une eau enrichie en nutriments indispensables à la croissance des végétaux sans qu’il soit nécessaire d’utiliser de la terre.
Solutions aqueuses et nutritives sont au cœur des recherches auxquelles se joignent dix ans plus tard Sachs et Knop.
Dès lors, les processus de culture hydroponique ne cessent d’évoluer. Dès 1925, l’industrie serricole applique les principes de l’hydroponie jusqu’à la mise en place, en 1970, du système Nutrient Film Technic (NFT) par le Docteur Alan Cooper.
Ces procédés ont permis de rendre possible l’hydroponie commerciale et de pouvoir espérer aujourd’hui apporter en 2050 la nourriture suffisante à 12 milliards de personnes au minimum.
Le fait de pouvoir cultiver des végétaux et d’obtenir d’abondantes récoltes de produits sains dans un autre environnement que la terre laisse entrevoir de nombreuses possibilités d’autant que la culture hors-sol pourrait être bien plus économique que la culture traditionnelle (des efforts sont encore nécessaires dans la technologie LED pour faire baisser le coût de l'energie des cultures) .
En milieu urbain tout comme en milieu rural la culture de fruits et légumes serait donc possible à très grande échelle. Aujourd’hui plus encore la Recherche s’investit totalement dans l’étude de ce mode de culture afin d’entrevoir si l’hydroponie est une solution d’avenir pour l’ensemble de la population.

 © Sweco
Cette sphère (aussi appellée farmscraper) de 18 étages de cultures hydroponiques est un projet de la ville de Linköping, en Suède qui pourrait alimenter environ  20 000 personnes.
Les études nous diront s’il est possible de cultiver en plein cœur du Sahara, sur les cercles polaires sud et nord et pourquoi pas dans un grand jardin orbital.

Le futur d'aujourd'hui -> vidéo d'un projet de culture maraichère hydroponique réalisé il y a quelques années déjà.



 

L'agroécologie, qu'est-ce que c'est ?


Marie-Monique Robin, dans son dernier opus "Les moissons du futur" aborde ce sujet tout à fait intéressant, faire de l'agriculture de façon scientifique, mais pas la science de la "pétro-chimie". Ici, un texte qui explique bien ce sujet :
"L'agroécologie : des méthodes plus efficaces que le recours aux engrais et pesticides chimiques pour stimuler la production alimentaire dans les régions difficiles où se concentre la faim "
(Communiqué des Nations Unis, du Haut-Commissariats aux Droits de l'Homme, 8 mars 2011 - c'est pas les nouvelles fraîches, mais ce type de nouvelle met longtemps à arriver aux oreilles des mortels, je me demande bien pourquoi....)
En à peine 10 ans, les petits agriculteurs peuvent doubler la production alimentaire des régions vulnérables en recourant à des méthodes de production écologiques, affirme un nouveau rapport* de l’ONU. Fondé sur un examen approfondi des plus récentes recherches scientifiques, le rapport appelle à un virage fondamental en faveur de l'agroécologie comme moyen d’accroître la production alimentaire et de réduire la pauvreté rurale.
« Si nous voulons nourrir 9 milliards de personnes en 2050, il est urgent d'adopter les techniques agricoles les plus efficaces », explique Olivier De Schutter, Rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l'alimentation et auteur du rapport. « Et les preuves scientifiques actuelles démontrent que les méthodes agroécologiques sont plus efficaces que le recours aux engrais chimiques pour stimuler la production alimentaire dans les régions difficiles où se concentre la faim. »
L’agroécologie applique la science écologique à la conception de systèmes agricoles qui répondent aux défis climatiques, alimentaires et de pauvreté rurale. Cette approche améliore la productivité des sols et protège les cultures en s'appuyant sur l'environnement naturel comme certains arbres, plantes, animaux et insectes.
« À ce jour, les projets agroécologiques menés dans 57 pays en développement ont entraîné une augmentation de rendement moyenne de 80% pour les récoltes, avec un gain moyen de 116% pour tous les projets menés en Afrique », explique le Rapporteur de l’ONU. « De récents projets menés dans 20 pays africains ont même démontré un doublement des rendements des cultures sur une période de 3 à 10 ans. »
« L'agriculture conventionnelle accélère le changement climatique, repose sur des intrants coûteux et n’est pas résiliente aux chocs climatiques. Elle n’est tout simplement plus le meilleur choix pour l’avenir », affirme l’expert de l’ONU.
« L’agroécologie est au contraire reconnue par un nombre croissant d’experts pour son impact
positif en termes de production alimentaire, de réduction de la pauvreté et d'atténuation du changement climatique. Même le Malawi, un pays qui a lancé il y a quelques années un important programme de subvention des engrais chimiques, met désormais en oeuvre des programmes agroécologiques. Ceux-ci bénéficient à plus de 1,3 million de personnes qui ont vu les rendements de maïs passer de 1 tonne/ha à 2-3 tonnes/ha. »
Le rapport souligne aussi que les projets agroécologiques menés en Indonésie, au Vietnam et au Bangladesh ont réduit de 92% l'utilisation d'insecticides pour le riz, permettant aux agriculteurs pauvres de faire d’importantes économies financières. « Remplacer les pesticides et les engrais par la connaissance de la nature fut un pari gagnant, et des résultats comparables abondent dans d'autres pays asiatiques, africains, et latino-américains », note Olivier De Schutter.
« L'approche gagne aussi du terrain dans les pays développés comme les États-Unis, l'Allemagne ou la France », poursuit l’expert. « Toutefois, en dépit de son incroyable potentiel dans la réalisation du droit à l'alimentation, l'agroécologie est encore insuffisamment soutenue par des politiques publiques ambitieuses, et peine donc encore à dépasser le stade expérimental. »

Lire la suite de cette "déclaration de l'ONU" en cliquant ici
Sujet trouvé ici !
----------
* Rapport ONU : "L'agroécologie peut doubler la production alimentaire en 10 ans."


 Les moissons du futur. Comment l’agroécologie peut nourrir le monde,  (Une coédition La Découverte/Arte-Éditions)« Si on supprime les pesticides, la production agricole chutera de 40 % et on ne pourra pas nourrir le monde. » Prononcée par le patron de l’industrie agroalimentaire française, cette affirmation est répétée à l’envi par les promoteurs de l’agriculture industrielle. De son côté, Olivier de Schutter, le rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation des Nations unies, affirme qu’il faut « changer de paradigme », car « l’agriculture est en train de créer les conditions de sa propre perte ». Pour lui, « seule l’agroécologie peut relever le défi de la faim et répondre aux besoins d’une population croissante ». D’après la FAO, il faudra augmenter la production agricole de 70 % pour nourrir 9 milliards de Terriens en 2050. Comment y parvenir ?
C’est à cette question que répond ici Marie-Monique Robin, en menant l’enquête sur quatre continents. S’appuyant sur les témoignages d’experts mais aussi de nombreux agriculteurs, elle dresse le bilan du modèle agro-industriel : non seulement il n’est pas parvenu à nourrir le monde, mais il participe largement au réchauffement climatique, épuise les sols, les ressources en eau et la biodiversité, et pousse vers les bidonvilles des millions de paysans. Et elle explique que, pratiquée sur des exploitations à hauteur d’homme, l’agroécologie peut être hautement efficace et qu’elle représente un modèle d’avenir productif et durable.
Du Mexique au Japon, en passant par le Malawi, le Kénya, le Sénégal, les États-Unis ou l’Allemagne, son enquête étonnante montre que l’on peut « faire autrement » pour résoudre la question alimentaire en respectant l’environnement et les ressources naturelles, à condition de revoir drastiquement le système de distribution des aliments et de redonner aux paysans un rôle clé dans cette évolution.

On peut nourrir le monde sans pesticides

 artetv blog

 

Vous reprendrez bien un peu de sauterelles ?


Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...